Meurtre de Saint-Léonard: jugement en appel au tribunal cantonal
Meurtre de Saint-Léonard: le tireur, un Valaisan de 27 ans, était jugé en appel aujourd'hui au Tribunal Cantonal.
Meurtre de Saint-Léonard: le tireur, un Valaisan de 27 ans, était jugé en appel aujourd'hui au Tribunal Cantonal.
L'audience a eu lieu en l'absence de la famille de la victime.
Grégoire Rey, l'avocat de l'accusé avait fait appel de la condamnation rendue en première instance, en janvier dernier, par le Tribunal du district de Sierre. Les juges avaient alors condamné le tireur à douze ans de prison, assorties d'une mesure thérapeutique en milieu fermé, pour avoir tué sa petite amie de 21 ans avec son fusil d'assaut en novembre 2011.
L'accusé ne conteste pas la qualification de meurtre. Il n'invoque pas le meurtre passionnel ou l'homicide par négligence. Il ne prétend pas que le coup de feu est parti seul. Mais la peine de douze ans de prison est exagérée, selon son avocat Grégoire Rey, pour qui, je cite, "on est au bas de la fourchette au niveau de l'intention". Si un crime odieux est puni de 10 ans ou davantage, la peine pour celui-ci doit être proche de 5 ans et sans mesure thérapeutique en milieu fermé, précise Grégoire Rey. L'avocat de l'accusé juge par ailleurs qu'une telle mesure thérapeutique est impossible en l'état. Pour l'ordonner, il faut une expertise récente, ce qui n'est pas le cas selon lui.
Et selon le verdict rendu par le Tribunal cantonal, Grégoire Rey envisage de faire recours au Tribunal fédéral, notamment si les juges maintiennent la mesure thérapeutique en milieu fermé.
Le ministère public, lui, campe sur ses positions. La procureure, Liliane Bruttin Mottier, a demandé dans son réquisitoire que le tribunal cantonal confirme la condamnation rendue en janvier dernier par le tribunal de Sierre, à savoir douze ans de prison, assortis d'une mesure thérapeutique en milieu fermé. Un verdict qu'elle a qualifié de "juste peine".
L'avocat de la partie civile, Stéphane Riand, rejoint la procureure sur ce point. Pour lui le tribunal de Sierre a "parfaitement exercé son métier de juge". La peine doit donc être assortie d'une mesure thérapeutique en milieu fermé pour Stéphane Riand.
L'accusé a, quant a lui, maintenu sa version du tir involontaire. "Je n'ai pas voulu la tuer. Je ne peux pas expliquer, je suis désolé, elle méritait de vivre, pas moi", s'est-il exclamé à l'issue de l'audience.
Le tribunal cantonal rendra son verdict d'ici un mois.