Martigny: les Ateliers Jean Bosco lancent un financement participatif pour ouvrir une boutique
Les Ateliers Jean Bosco à Martigny lancent un financement participatif. Son but : financer une boutique permettant aux jeunes en difficulté de se familiariser avec les métiers de la vente.
Les Ateliers Jean Bosco ouvraient il y a un peu plus d’un an à Martigny. Cette structure d’accueil pour les jeunes de 16 à 25 ans sans projet professionnel, n’a pas été épargnée par la pandémie.
«On a malheureusement dû interrompre le suivi de quatre jeunes à cause de la pandémie» André Pianta, directeur des Ateliers Jean Bosco
«On est toujours présents et pour ça on est très contents», souligne André Pianta, directeur des Ateliers Jean Bosco. «La situation a été un peu difficile sur une année, mais riche d'enseignements. A cause de la pandémie, on a dû interrompre le suivi des quatre jeunes qui étaient là. Malheureusement on n'a pas pu reprendre le cursus de formation pour ces jeunes-là», regrette André Pianta. Actuellement, les Ateliers Jean Bosco accueillent un jeune. Et pour l'"Accueil Sénevé", qui assure un soutien scolaire pour les enfants de la 3H à la 11H, seize places sur les vingt disponibles sont occupées.
Le problème reste le financement
Bilan et coaching scolaires, atelier pré-professionnel, définition d’un projet professionnel et accueil scolaire : si ces différents ateliers semblent répondre à un besoin, le problème reste le financement. «Pour l'instant je n'ai aucun financement extérieur pour accompagner ces jeunes», explique André Pianta. «J'ai sollicité les autorités cantonales, mais pour l'instant, nous n'avons pas reçu de réponse.» Jusqu'ici, les Ateliers Jean Bosco fonctionnent uniquement sur la base de fonds privés et des fonds personnels d'André Pianta. «Mes fonds personnels s'épuisent évidemment. Il va falloir trouver d'autres sources de financement, mais qui seront essentiellement des fonds privés.
Un financement participatif pour l'ouverture d'une boutique
Pourtant, André Pianta ne baisse pas les bras. Il croit à son projet. Il lance d'ailleurs un financement participatif pour l’ouverture d’une boutique le mois prochain. «Nous vendrons des produits d'artisanat et monastiques. Mais l'objectif premier de cette boutique est de permettre aux jeunes qui viennent aux ateliers de découvrir le monde de la vente, et l'utilisation de l'informatique dans des situations concrètes». La boutique permettra également de faire connaître les Ateliers Jean Bosco, puisqu'elle se situera dans les mêmes locaux. Pour financer cette boutique, André Pianta espère rassembler 35'000 francs. Des bons d’achat dans la boutique, mais aussi des nuitées à Trient sont proposés en contrepartie.
«Nous avons toujours un regard positif sur ces jeunes, quelle que soit la situation» André Pianta, directeur des Ateliers Jean Bosco
Malgré les difficultés rencontrées durant cette première année, et sans le soutien financier du canton, André Pianta continue l’aventure. «C'est une motivation très personnelle et intérieure qui me pousse à continuer. Je suis Salésien Coopérateur de Don Bosco, c'est-à-dire que nous suivons un peu la trace de Don Bosco, ce prêtre éducateur italien qui a cru aux jeunes. Ce que nous proposons, c'est un peu ce regard de Don Bosco sur la situation de ces jeunes. Nous sommes convaincus que dans chaque situation il y a une petite lumière qu'il faut pouvoir réveiller. Et c'est cette lumière qu'il s'agit d'identifier.»