Martigny : un radar fixe installé pour la 1ere fois en Valais ? La police répond
Une boite en métal posée au sommet d'un tunnel provoque du remous dans la région de l'Entremont. La police cantonale a-t-elle fait installer un radar fixe à l'entrée de Martigny ? Ce serait une première en Valais. Les autorités cantonales répondent.
En Valais, la stratégie de la police a toujours été basée sur la prévention plutôt que sur la répression. Jusqu'à présent, le canton a toujours refusé l'usage des radars fixes sur son territoire. Une spécificité valaisanne unique en Suisse.
Dans une interview en date du 19 décembre 2007 accordée au Temps, le patron des policiers valaisans Christian Varone le disait déjà clairement : "Notre politique porte ses fruits. Il n'y a dès lors aucune raison valable d'installer des radars tous les deux mètres (...) En matière de répression, nous ciblons nos interventions sur les fous du volant grâce à des radars mobiles."
L'arrivée des radars fixes ?
Mais 15 ans plus tard, la politique en matière de sécurité routière est-elle en train de changer ? Sur la route qui mène au Grand-Saint-Bernard, une étrange boite installée récemment intrigue les conducteurs. Elle est posée à l'entrée du tunnel situé entre Bovernier et Martigny, en direction de la plaine.
Pour couper court à tout fantasme, Rhône FM a posé la question aux principaux intéressés : "Cet appareil est clairement visible, et forcément cela fait réagir", explique Stève Léger, porte-parole de la Police cantonale. "Mais je peux vous dire qu'il ne s'agit pas d'un radar, il s'agit d'un dispositif de contrôle du trafic".
Photo auditeur
Pas de radar fixe à Martigny, ni sur l'ensemble du territoire valaisan : "La politique est toujours la même. Nous basons notre sécurité routière sur la prévention. Nous axons nos contrôles de vitesse sur les chauffards, sur les fous de la route qui mettent gravement en danger les autres usagers", explique Stève Léger. Les statistiques semblent donner raison aux forces de l'ordre. En 1970, 117 personnes étaient mortes sur les routes valaisannes. 50 ans plus tard, les autorités enregistraient 10 accidents mortels sur l'ensemble de l'année 2020.
"Nous avons ces possibilités de filmer la circulation à certains endroits" Stève Léger, Police cantonale
Concernant cette "boite" posée sur un tunnel à l'entrée de Martigny, nous n'aurons pas d'autres informations. Ces dispositifs munis de caméras pourraient se développer aux abords des routes du canton. "La sécurisation du réseau routier est notre priorité", explique le porte-parole de la Cantonale. "Nous avons ces possibilités de filmer la circulation à certains endroits, avec des caméras reliées à nos centrales d'engagements et qui peuvent détecter des problèmes, un accident par exemple. Nous pouvons dès lors envoyer des patrouilles au plus vite". Concernant leur nombre, aucun chiffre n'est communiqué.
Comment utiliser les radars mobiles, à l'heure d'Internet et des réseaux sociaux. Trop vite "grillés" ? "Nous travaillons de manière stratégique", répond Stève Léger. "Nous savons que les informations sont transmises rapidement sur les groupes, genre WhatsApp ou Telegram, pour signaler la position du radar. Nous nous adaptons très bien. Nous bougeons rapidement. Un contrôle peut durer quelques minutes à peine. Nous nous adaptons à la situation !"