Lutte contre le chômage saisonnier : le Valais fait le maximum
Le Valais ne ménage pas ses efforts pour limiter le chômage saisonnier mais il reste dans le collimateur du SECO.
Le Valais ne ménage pas ses efforts pour limiter le chômage saisonnier mais il reste dans le collimateur du SECO. Ce n'est pourtant pas faute d'introduire des mesures dans le canton qui passe pour dernier de classe en la matière. Après le premier bloc lancé l'hiver dernier avec le "SAPIL", un éventail de contraintes essentiellement appliquées aux chômeurs dans le contrôle et la recherche de travail, les ORP bouclent l'introduction du 2e paquet, sous forme de petite révolution dans leur organisation. Corollaire à cette mise en place, leur travail a augmenté et les collaborateurs ont souffert, reconnait David Fellay, chef de section placement public à l'Etat du Valais au service de l'industrie du commerce et du travail (interview ci-dessous). Concrètement, les résultats ne sont pas encore visibles. S'il y a bel et bien eu un léger fléchissement l'hiver passé, selon l'observatoire valaisan du travail, impossible d'établir un lien de cause à effet entre les nouvelles mesures et l'évolution du taux de chômage. Quant aux conséquences du second paquet, il faudra là aussi patienter avant de constater leur effet.
Dans les milieux économiques, cette pression sur le chômage d'hiver inquiète, en particulier dans la construction - première cible du SECO - car elle influence directement l'explosion du nombre de chômeurs à fin novembre. Pour l'AVE, la faîtière du gros œuvre, Berne pourrait d'ailleurs revoir son point de vue. D'abord en tenant compte de la réalité économique valaisanne soumise au rythme des stations et à leurs règlements contraignants sur les construcitons, ensuite en reconnaissant le facteur météo qui dans nos montagnes, impacte directement la capacité de travail. En clair : il faut faciliter l'accès au chômage intempérie. Dans ce cas, c'est le canton qui prend la main. Et c'est tant mieux selon Serge Métrailler, directeur de l'AVE (interview ci-dessous), qui considère que l'Etat du Valais connait bien mieux la situation.
Quant au SECO, on ne saura pas dans quelle mesure, il reconnait cette réalité valaisanne. Son service communication nous a renvoyé au canton pour tout commentaire.