Loi sur les jeux d'argent : Addiction Valais "salue" mais s'inquiète
La Suisse va régir les offres de jeux de hasard.
La Suisse va régir les offres de jeux de hasard. Le projet de loi sur les jeux d'argent vient tout juste de boucler l'étape de la consultation, désormais bouclée. Si dans leur prise de position, Addiction Suisse et les associations professionnelles saluent la réunion des anciennes lois sur les loteries et sur les maisons de jeux, elles dénoncent aussi d'importantes lacunes. Addiction Valais emboîte le pas à sa faîtière nationale.
Un paradoxe entre promotion du jeu et prévention des troubles
Le texte prévoit la protection des joueurs mais d'une part, il ne fixe pas les moyens affectés pour lui venir en aide (actuellement 0,5% des revenus bruts de loteries) et d'autre part, il en confie la responsabilité aux cantons. "C'est un des problèmes", estime Philippe Vouillamoz (interview ci-dessous), "s'y ajoute la promotion de ces jeux en ligne qui provoquera de nouveaux besoins", précise le directeur du secteur ambulatoire au sein d'Addiction Valais.
Les professionnels plaident donc pour des mesures ciblées pour protéger de manière précoce les joueurs problématiques mais également pour empêcher les joueurs compulsifs d'alourdir leurs difficultés et celles de leur entourage. "La commission consultative de prévention est le nouveauté de cette loi en lien avec la prévention et le traitement. Il faut à tout prix qu'elle soit composée de professionnels de la santé, de la prévention et du social", relève Gilles Crettenand, directeur général d'Addiction Valais (interview ci-dessous). Une composition qui n'est toutefois pas encore entérinée dans le projet.
Les études menées jusqu'ici estiment à 120 mille le nombre de joueurs problématique sou pathologiques en Suisse.
Le parlement se penchera dès l'automne sur ce dossier.