Ligne ferroviaire du Tonkin : le Parlement valaisan donne un signal fort à la France
Les députés valaisans ont soutenu à l'unanimité le crédit d'engagement pour le projet de réhabilitation de la ligne ferroviaire entre Saint-Gingolph et Evian-les-Bains (F). La balle est désormais dans le camp de la France.
Le Grand Conseil valaisan a donné son feu vert à l'octroi d'un crédit d'engagement pour le projet de réhabilitation de la ligne ferroviaire Saint-Gingolph / Evian-les-Bains.
Le montant de 22,8 millions de francs, qui a été validé par le parlement cantonal à l'unanimité, sera prélevé dans le fonds des infrastructures du XXIe siècle.
"C'est un signal fort qui confirme à la Région Auvergne-Rhône-Alpes et à l’Etat français l'intérêt du canton pour ce projet et met un peu la pression", a souligné, en plénum le conseiller d'Etat Franz Ruppen.
La décision finale concernant ce projet revient à la France, a-t-il aussi rappelé.
L’inscription des études au Contrat de plan Etat Région (CPER) en France, qui devrait avoir lieu au premier semestre 2024, représente une étape décisive pour la poursuite de ce projet.
Le tronçon de 17,8 kilomètres entre Evian et St-Gingolph est le chaînon manquant à une véritable desserte ferroviaire au sud du Léman.
La réhabilitation de la ligne, abandonnée à la fin des années 1990, doit contribuer à réduire la congestion du trafic routier et ses plus de 10’000 véhicules qui traversent la frontière chaque jour, avec des pointes à plus de 13'000.
Les projections indiquent qu’environ 1,5 million de voyageurs annuels sont attendus sur la ligne du Sud Léman.
Les investissements totaux nécessaires pour la réouverture de ce tronçon ferroviaire sont estimés à 300 millions de francs, y compris le matériel roulant (70 millions de francs) et les interfaces multimodales (50 millions de francs).