Les opposants à la zone d'arrivée de la Nationale à Crans-Montana font recours au Tribunal fédéral
Déboutés par le Conseil d’État et le Tribunal cantonal, les opposants à la construction de la zone d'arrivée de la Nationale prévue pour les Mondiaux 2027 annoncent faire recours au Tribunal fédéral. Ils espèrent toujours obtenir un effet suspensif des travaux, jugés démesurés.
La saga autour de la zone d’arrivée de la Nationale se poursuit à Crans-Montana. La station du Haut-Plateau n’est toujours pas assurée d’accueillir les Championnats du monde 2027 de ski alpin. En cause : les oppositions de quatre riverains à la construction du stade d’arrivée de la piste Nationale, qui annoncent avoir fait recours au Tribunal fédéral ce jeudi, au dernier jour du délai légal qui leur était imparti.
Ces riverains, copropriétaires de deux immeubles situés à proximité de la future aire d’arrivée, ont déjà vu leur demande de faire suspendre les travaux déboutée par le Conseil d’État, puis par le Tribunal cantonal. Ils ont décidé ce jeudi de saisir la plus haute instance judiciaire du pays. "La raison est simple : nous estimons que nos clients peuvent subir un préjudice qui s'avèrerait être irréparable, en relation avec les importants travaux qui résulteraient de la construction du sous-sol notamment", précise Ambroise Couchepin, un des avocats des recourants. Il rappelle également qu'un recours sur le fonds reste pendant devant le Conseil d’État.
Championnats du monde 2027 en jeu
Ces recours en justice font planer un doute sur le maintien des travaux, voire des Mondiaux 2027. Le projet estimé à 12 millions de francs passe par la transformation du bâtiment situé dans le stade d’arrivée, qui avait été construit pour les championnats du monde de ski alpin de 1987.
Le permis de construire a déjà été accordé par la Commission cantonale des constructions. Ce recours des opposants au Tribunal fédéral, pour obtenir un effet suspensif des travaux, ne surprend pas Nicolas Féraud, président de Crans-Montana. "Quand nous avons vu leur façon de jouer la montre, de renvoyer les rendez-vous, on se rendait bien compte que négocier n'était pas la première de leurs volontés."
Nicolas Féraud ne perd pourtant pas espoir. "Nous continuerons les négociations avec les recourants, qui ont toujours dit qu'ils n'avaient pas envie de mettre à mal ces Championnats du monde."
Dans le cas où les recourants devaient obtenir un effet suspensif des travaux, le président de Crans-Montana mettrait tout de suite en place une séance de crise avec la Fédération Internationale de ski (FIS) pour corriger le tir. "La FIS aura à ce moment-là les cartes en mains, soit pour nous offrir d'autres exigences, soit pour taper du poing sur la table et menacer de changer de station."
Nicolas Féraud confiant
À ce stade, Nicolas Féraud reste confiant : selon lui, les Championnats du monde 2027 auront bien lieu à Crans-Montana. "On trouvera des solutions pour faire ce qui sera absolument nécessaire. Je crois que le plus grand boulot a été fait : depuis quelques jours, on a mis à disposition de la FIS et des skieurs du monde entier une nouvelle piste de descente depuis Bellalui, la nouvelle Nationale. C'était quand même le point le plus important de l'ensemble de ces travaux."
Ces recours en justice font planer un doute sur le maintien des travaux, voire des Mondiaux 2027. "Pour l'instant, on est dans les temps. Mais il n'y a pas de plan B", avait relevé Nicolas Féraud, le président de la commune de Crans-Montana, mercredi dernier lors d'un point presse. Le délai pour trouver une solution est fixé à la mi-mars.
À lire aussi : Crans-Montana : pour les courses de cet hiver tout roule, pour les Mondiaux 2027 ça coince encore.