Les loups se multiplient en Valais. "Une cohabitation est possible!", insiste le Groupe Loup Suisse
La Suisse compte de plus en plus de loups.
La Suisse compte de plus en plus de loups. Le Valais compte aujourd'hui trois meutes, deux de plus qu'en 2018. Pour garantir une cohabitation harmonieuse, le groupe loup suisse appelle à collaborer avec les éleveurs.
La Suisse compte de plus en plus de loups. C'est le Groupe Loup Suisse qui publie les chiffres. Au total, entre 60 et 70 individus se partagent le territoire, répartis entre sept et neuf meutes. A ce jour, le Valais en compte trois (dans le Val d’Anniviers, Val d’Entremont et dans le Chablais), deux de plus qu’en 2018.
Manque de protection dans les élevages
Cette nouvelle promet d’attiser encore le débat entre les protecteurs de la faune sauvage et les éleveurs. L'an dernier, 205 moutons ont été victimes du prédateur en Valais. Un chiffre en baisse par rapport à 2018 (269), mais très supérieur à celui de 2017 (44).
Mais le Groupe Loup Suisse pointe du doigt les statistiques du service de la chasse. Sur 205 moutons, 26 seulement étaient gardés dans des conditions protégées (par des clôtures électrifiées, des chiens ou des bergers). «Les 179 autres appartenaient peut-être à une minorité d'éleveurs, estime Isabelle Germanier, responsable du GLS pour la Romandie. De nombreux éleveurs font les choses comme il faut. Mais beaucoup de vies pourraient être épargnées par des mesures renforcées dans les quelques élevages concernés, les prédateurs revenant souvent dans les mêmes endroits.»
Solutions et compromis
Depuis sa création, le Groupe Loup Suisse met un point d'honneur à établir un contact avec les éleveurs. «Il y aura toujours des anti-loups convaincus, reconnaît la responsable du GLS. Mais nous avons déjà été contactés par des éleveurs qui avaient subi des pertes, qui malgré tout souhaitaient trouver des solutions et des compromis.»
Il peut s’agir d’améliorer la sécurité des troupeaux, d’apporter une meilleure connaissance du prédateur et de son comportement, ou de donner les bons réflexes aux randonneurs par rapport aux chiens de protection. «Un comportement adéquat pourrait éviter des altercations fâcheuses avec les chiens, le dépôt de plaintes et l’obligation des éleveurs de s’en séparer.» Isabelle Germanier précise que des cartographies existent, qui répertorient les alpages avec la présence d’un chien.
Reste que pour disposer d’une protection maximale, les frais peuvent être conséquents. Mais là encore, des solutions subsistent selon Isabelle Germanier. «Il existe des subventions de la Confédération, concernant l’achat de clôtures et de chiens de protection. Le seul bémol, c’est le berger, qu’il faut pouvoir loger. Une idée serait peut-être de regrouper plusieurs troupeaux sur le même alpage, pour co-financer la présence d’un gardien.»