Les entrepreneurs valaisans tirent le bilan de la crise du coronavirus
L'Etat doit mettre la main au porte-monnaie pour soutenir le secteur de la construction, qui représente 15% du PIB cantonal.
C'est l'avis de l'association valaisanne des entrepreneurs, exprimé ce vendredi lors d'une rencontre avec la presse.
L'AVE souhaite que le canton adopte une politique anticyclique. En temps normal, le 50% du chiffre d'affaire du secteur principal de la construction provient des marchés publics. En temps de crise, cette proportion montre à 60%, explique la sous-directrice de l'AVE Chiara Meichtry.
Elle reconnait toutefois que les entreprises valaisannes ont relativement bien résisté à la crise. A 85% le secteur principal de la construction a pu maintenir ses activités pendant la période du semi-confinement, souligne encore Chiara Meichtry.
Mais l'AVE avoue des inquiétudes pour l'avenir. Car le ralentissement général de la société implique par exemple que peu de permis de construire ont été délivrés ce printemps et que certains chantiers ont été retardés.
Il faudra également observer l’évolution du taux de chômage dans les mois à venir. Les indicateurs de l'emploi se sont affolés durant les trois mois du semi-confinement: + 10% de chômage en mars, + 80% en mai par rapport à la même période de l'an dernier. Ces chiffres ont entamé une lente décrue en juin.
Mais, pour l'association valaisanne des entrepreneurs, il ne faut pas peindre le diable sur la muraille. Car ces chiffres traduisent surtout un recours au chômage partiel; il s'agit aussi d'entreprises qui n'ont pas réengagé du personnel après l'hiver. Peu de sociétés se sont réellement séparées définitivement de leurs employés, souligne encore Chiara Meichtry.