Le tunnel du Grand-Saint-Bernard souffle ses 60 bougies
C’est en 1958 que débutent les travaux de percement du premier tunnel transalpin à assurer un trafic toute l’année. Le futur ouvrage doit relier la Vallée d’Aoste à celle de l’Entremont. Le chantier durera 6 ans et ouvrira ses portes au trafic routier le 19 mars 1964.
À la base du projet, deux sociétés gèrent les travaux, l’une étant suisse et l’autre italienne. Depuis son ouverture il y a 60 ans, les deux continuent d’assurer la gestion du tunnel. Une troisième entité italo-suisse exploite et chapeaute le tout. " Trois sociétés pour 6 kilomètres de tunnel " résume le directeur du tunnel du Grand-St-Bernard côté suisse, François Pignat.
Un accord bloqué du côté italien
L’ouvrage a été rendu possible grâce à une convention bilatérale passée entre les deux pays. Une convention qui expirera en 2034. Si le renouvellement de l’accord ne rencontre aucune résistance en Suisse, l’histoire n’est pas la même chez nos voisins transalpins. Un sacré bourbier qui peine à trouver son dénouement. Une situation qui n’impacte pas le fonctionnement du tunnel selon François Pignat.
Des travaux qui suivent leurs cours
À la suite de la mise en service de la galerie de sécurité en 2021, le tunnel a entrepris des travaux de remplacement de la dalle de ventilation. Grâce aux techniques de construction utilisées, le trafic est cependant maintenu la journée. Toutefois, de 22 heures à 6 heures du matin, seul le trafic léger et commercial peut transiter en sens unique alterné. Débuté en octobre 2023, le chantier s’étendra jusqu’en 2027, selon François Pignat.
Gilbert Tornare
À l’occasion du 60ème anniversaire de l’ouverture du tunnel, nous avons tendu notre micro au président de Bourg-Saint-Pierre, Gilbert Tornare. En activité à la tête de la commune entremontante depuis 1992, le président revient sur le lien unique qui lie la commune au tunnel.