Le scarabée japonais fait son retour en Valais
Détecté l’année passée dans le Haut-Valais, le scarabée japonais est à nouveau à nos portes. Si pour l’instant il se cantonne au versant sud du Simplon, le Canton veille au grain avec des mesures concrètes.
Avec un système de pièges mis en place depuis trois semaines dans la région du Simplon, le service de l’agriculture tente d’enrayer le phénomène. Si la propagation du scarabée inquiète, c’est que l’insecte est extrêmement polyphage. Il se nourrit de plus de 400 plantes telles que le pommier, la vigne, le cerisier, le pêcher ou encore l’asperge. Les insectes adultes mangent les feuilles, mais aussi les fleurs des plantes et des fruits, tandis que leurs larves se nourrissent des racines de diverses graminées. Il s’agit d’un organisme nuisible dangereux pour nos plantes, en agriculture et en horticulture, ainsi que pour notre environnement.
L’inquiétude du monde agricole est particulièrement légitime, car il n’existe pour l’heure pas de façon efficace de se prémunir contre leur visite si ce n’est la capacité de le reconnaître et de le signaler. Du côté du canton, des mesures ont été prises l’année passée dès la détection du scarabée dans le Haut-Valais. Une zone infestée a pu être délimitée ainsi qu’une zone tampon comptant treize communes environnantes. Pour la première, un système de piège a été mis en place de manière permanente et pour la deuxième des contrôles sporadiques sont effectués. Pour ce qui est du reste du canton, dans le cadre du mandat de surveillance octroyé par la confédération, un réseau de pièges a été installé dans des lieux stratégiques.
Vivre avec
Si pour le reste du Valais l’espoir de repousser le scarabée existe, pour la région du Simplon cohabiter avec l’insecte semble être une dure réalité. Arrivant de manière naturelle depuis l’Italie, le supprimer semble être impossible. Ainsi une politique d’enrayement est mise en place afin de freiner sa diffusion dans le reste du territoire.
Les recommandations du service de l’agriculture
Pour toutes les personnes qui partiraient séjourner dans des zones où la présence du scarabée est avérée comme l’Italie, il s’agirait de faire attention de ne pas laisser volontairement les portes ou le coffre de la voiture ouverte afin d’éviter d’embarquer avec soi le nuisible. De plus, bien contrôler ses habits une fois de retour ainsi que dans la mesure du possible déballer ses affaires dans une pièce fermée serait un plus pour éviter la propagation.
Comment reconnaître un scarabée japonais ?
• L’adulte fait la taille d’une pièce de 5 centimes.
• Le corps est vert avec des reflets métalliques, en partie couvert par les élytres (ailes) de couleur cuivre.
• L’abdomen porte sur chaque côté cinq touffes caractéristiques de poils blancs et deux autres touffes plus allongées à son extrémité postérieure.
• L’adulte est présent de juin à septembre.
Que faire si vous découvrez un coléoptère suspect ?
• Capturez l’animal et ne le relâchez pas. Contrôlez la présence des touffes de poils des deux côtés de l’abdomen.
• Si possible, photographiez-le et notez l’endroit exact ainsi que le nom de la plante où vous l’avez découvert. Congelez l’insecte.
• Veuillez contacter dès que possible le Service d’agriculture du canton du Valais (Office de la vigne et du vin au 027 606 76 40 ou sca-ovvin@admin.vs.ch).