Le Grand Conseil en passe de baisser les impôts des Valaisans
Le Grand Conseil est en passe de baisser les impôts des Valaisans. L’entrée en matière sur la révision de la loi fiscale pour les personnes physiques est validée. Une baisse d’impôts qui en l’état, pèsera 72 millions au canton et aux communes. La Gauche et les Verts s’y sont opposés.
Entre inflation et baisse du pouvoir d’achat, le Grand Conseil planche sur la validation d’une baisse d’impôts pour les Valaisans.
L’entrée en matière de la révision de la loi fiscale pour les personnes physiques a été validée ce matin. Par 95 voix contre 31. Seuls la Gauche et les Verts s’y sont opposés.
Que contient la révision?
La baisse d’impôts qui est proposée s’appuie principalement sur les déductions.
Déductions pour les primes maladies tout d’abord. Qui passeront par exemple à 7600 francs pour les personnes mariées, contre 7'200 actuellement, ou 3'800 francs pour les autres contribuables, contre 3'600 aujourdhui.
Déductions aussi pour les frais de garde par un tiers qui pourront être déduits jusqu’à 6'000 francs par enfant (contre 3'000 francs aujourd’hui).
L’indexation, soit la correction de l’inflation, est portée à 170%.
Et le taux d’imposition sur le revenu sera revu. Avec des baisses notamment pour les salaires imposables compris entre 58'500 et 194'800 francs.
En l’état, la manœuvre creusera un trou de 72 millions, qui sera réparti entre le Canton et les communes. Roberto Schmid a rappelé les principaux buts de cette manœuvre : augmenter le pouvoir d’achat de tous les citoyens. Et lutter contre la pénurie de mains d’œuvre qualifiée, en soulageant les finances des entrepreneurs. Des arguments salués par la majorité des partis.
Trop lourd pour les collectivités
Du côté de la Gauche et des Vert, on pointe du doigt un projet dangereux pour les collectivités. "D'un côté on nous annonce des charges supplémentaires énormes à assumer, à commencer par les intempéries", argumente Nathalie Cretton, députée Verte et rapporteuse lors de l’entrée en matière. "Sans compter l'augmentation des charges annoncées pour les soins de longue durée ou l'enseignement spécialisé. On ne peut donc pas se permettre de renoncer à ces millions aujourd'hui."
La députée craint également les répercussions que pourraient avoir un tel projet. "En coupant dans la fortune des communes ou du canton, on leur retire des ressources nécessaires pour poursuivre ses prestations ou verser des subventions. Ces dernières risquent d'être fortement limitées."
Plusieurs amendements sont annoncés de la part du parti et des rangs de la gauche pour limiter les impacts de cette révision. Deuxième lecture prévue jeudi.
Notons que la Fédération des communes s’oppose à cette révision. Un référendum n’est pas impossible.