Le drame survenu ce dimanche à Vétroz est dans toutes les têtes
Le drame survenu ce dimanche à Vétroz est dans tous les esprits : aussi bien du côté de l'administration communale, où une des victimes travaillait, que du côté des habitants de la commune qui connaissaient tous, de près ou de loin, l'une d'entre-elles.
Après la découverte de trois corps sans vie dans deux logements de Vétroz ce dimanche, c'est le choc dans la commune. Un choc qui touche les habitants à tous les niveaux.
Pour rappel, selon les premiers éléments de l'enquête, un Vétrozain de 55 ans aurait tué son ex-femme et un autre homme habitant dans le canton de Vaud, avant de se donner la mort avec une arme à feu.
L'ex-femme de l'auteur présumé travaillait au sein de l'administration communale. Pour Olivier Cottagnoud, président de Vétroz, il a donc fallu mettre en place une cellule de gestion de crise. Une nécessité qui doit permettre d'éviter les traumatismes à long terme. "Une de mes collaboratrices habite à 100 mètres du lieu du drame. Elle a entendu les coups de feu", précise le président de commune :
Pesante. Telle était, de fait, l'atmosphère qui régnait dans le village ce lundi matin. Pesante, non seulement auprès du personnel de l'administration communale, mais aussi, et surtout, auprès des résidents de Vétroz. Car tous connaissaient, de près ou de loin, le tireur présumé ou l'une des victimes de la fusillade.
"C'est assez dingue. On ne s'attend pas à ce genre de chose à côté de chez nous. Ça nous paraît tellement improbable que ça arrive dans notre beau village de Vétroz", avoue un habitant de la commune.
Ce drame, que les habitants ont du mal à expliquer, survient alors que le tireur présumé semblait jusque-là entretenir de bons contacts avec le reste des résidents de la commune. "On le connaissait bien parce qu'il faisait partie de la fanfare", précise un second habitant. Et d'ajouter : "encore dernièrement, j'ai bu un verre avec lui".
La justice et la police refusent pour le moment de trop s'avancer sur le déroulement des faits, car les investigations sont en cours. Elles évoquent malgré tout un "crime découlant d'un différend d'ordre privé".
À noter encore qu'une instruction a été ouverte par le Ministère public pour assassinat.