Le débat sur l?aide au suicide est relancé. Un collectif se mobilise contre l'article de loi
Ils l’assurent, ils ne sont pas contre le principe à proprement parler, ils ne veulent pourtant pas de cet article 18a qui traite de l’assistance au suicide dans les institutions sanitaires publiques.
Ils l’assurent, ils ne sont pas contre le principe à proprement parler, ils ne veulent pourtant pas de cet article 18a qui traite de l’assistance au suicide dans les institutions sanitaires publiques.
Un collectif constitué de professionnels de la branche médicale se mobilise pour combattre l’article sur l’aide au suicide, inscrit dans la loi sur la santé. Celle-ci sera débattue en deuxième lecture le 9 mars prochain. Pour rappel, en première lecture en mai dernier, l’article sur l’aide au suicide avait été maintenu de justesse par les députés du Grand Conseil.
Le collectif présentait lundi soir son argumentaire et pour lui, le refus de légiférer n’est pas une question d’idéologie religieuse, mais bien de pertinence de cette loi. «L’hôpital n’a connu aucun cas, et les demandes dans les EMS se comptent sur les doigts de la main. Il n’est pas raisonnable d’élaborer une loi pour de rares exceptions», revendiquent les membres.
Pour le collectif, «les solutions ne doivent surtout pas être recherchées dans une législation, mais dans le renforcement des rapports relationnels». Dans les rares cas où la seule voie envisagée est la mort, les opposants à cet article de loi souhaitent assurer la présence de comités d’éthiques.
«Nous ne sommes pas contre le principe d’assistance au suicide»
La possibilité que cette position «contre l’article sur l’assistance au suicide» soit raccourcie en une position «contre l’aide au suicide» est un risque, mais Rita Bonvin, membre du collectif, infirmière et présidente de Palliative-VS s’inscrit en faux: «Ce n’est absolument pas le message que nous voulons faire passer, assure-t-elle. Nous ne sommes pas contre le principe. Nous reconnaissons cela comme une liberté, tout comme le fait la Constitution. Pour nous, il faut néanmoins avoir une vraie réflexion autour de la question éthique qui entoure la mort.»