Le canton se dote d'un Service de la digitalisation pour combler son retard en la matière
Surprise ce jeudi lors de la répartition des départements : un Service de la digitalisation a été créé. Le Valais entend ainsi rattraper son retard et entrer rapidement dans l’ère numérique. Rattaché au Département des finances et de l'énergie, le nouveau service sera dirigé par Cédric Roy.
L'administration cantonale veut entrer rapidement dans l'ère numérique. Dans ce but, le Conseil d'Etat a créé un Service de la digitalisation.
Numérisation: il faut aller plus vite
«Le domaine de la digitalisation, de la cyberadministration, devient de plus en plus important. L'Etat doit maintenant entrer dans cette ère numérique, pour fournir à la population et à l'économie des prestations en ligne», reconnaît Roberto Schmidt, conseiller d’Etat en charge des finances et de l’énergie. «Nous en avons déjà quelques-unes, comme les impôts ou eVendanges, entre autres. Mais maintenant il faut aller beaucoup plus vite. Et c'est vraiment une grande ambition que nous avons choisie.» Le Conseil d'Etat a déjà établi une stratégie, qu'il veut réaliser en collaboration avec les communes. «Pour souligner l'importance de cette stratégie, nous devons avoir un service avec des ressources, sinon ça ne va pas», rappelle Roberto Schmidt.
100 millions pour la digitalisation
Si la Suisse affiche de grosses carences dans le domaine numérique, par rapport aux autres cantons le Valais fait aussi figure de mauvais élève jusqu’ici. Un retard que la création de ce nouveau service devrait combler selon Roberto Schmidt. Quatre postes plein-temps seront libérés dans un premier temps, pour un projet de grande importance. «Comme nous avions il y a quelques années la stratégie informatique, maintenant nous avons la stratégie digitalisation, qui coûtera en tout cas 100 millions de francs sur plusieurs années», explique Roberto Schmidt. Pour financer cette stratégie, le Conseil d'Etat va demander un crédit au parlement.
4 postes plein-temps
Les ressources humaines du futur service sont appelées à se développer. «Dans le cadre de mon département, j'ai déjà supprimé un office, où j'ai pu libérer trois personnes et nous avons engagé un délégué», précise Roberto Schmidt. «Pour le moment nous avons quatre postes plein temps, mais il est clair que le Service de la digitalisation va se développer. Peut-être que dans quatre ou cinq ans, nous aurons une dizaine de postes dans ce service, parce que ça va très très vite et il y a beaucoup de travail à faire.»
Rattaché au Département des finances et de l’énergie, le futur Service de la digitalisation sera dirigé par Cédric Roy. Ingénieur EPFL en informatique, il a coordonné la réalisation de la stratégie suisse de cyberadministration entre 2016 et 2019.