L’e-badge : la solution valaisanne pour lutter contre le travail au noir.
Le contrôle des chantiers valaisans prend un virage drastique pour lutter contre le travail au noir. Début 2025, le canton lance l’e-badge pour les ouvriers et entreprises de la construction. Il sera vert si tout est en ordre et passe au rouge en cas de transgression.
Le Valais a trouvé sa propre solution pour lutter contre le travail au noir et la concurrence déloyale.
A compter de janvier, salariés et entreprises du bâtiment pourront se procurer un e-badge, a relevé ce matin en conférence de presse, le chef du Département de la santé, des affaires sociales et de la culture, Mathias Reynard.
Ce système inédit de plate-forme numérique a été développé dans un partenariat public-privé avec les milieux patronaux et syndicaux ainsi qu’avec les organismes qui encaissent les charges salariales.
L’application génère une carte générale de chaque salarié et chaque entreprise, mentionnant l’état des versements effectués mais aussi les échéances de permis et tout élément lié l’application de la CCT en vigueur dans la construction. Si tout est en ordre, il s’affiche en vert. S’il y a transgression, il passe au rouge, explique Laure de Courten, cheffe de l’inspection cantonale de l’emploi et de l’aide sociale.
L’Etat du Valais a développé ce nouvel outil, pour améliorer et simplifier le contrôle des activités. Il est le fruit d’un partenariat public-privé avec les milieux patronaux et syndicaux.
eBadges est un projet précurseur en Suisse. Il s’appuie sur le système de badge personnel déjà mis en place par les partenaires sociaux depuis 2017 mais qui ne donnait ni la souplesse, ni les éléments suffisants pour limiter les démarches administratives, souligne Paul Bovier, représentant des associations patronales et président de l’association pour le renforcement des contrôles.
Dès janvier, chaque entreprise peut encore choisir si elle entre dans cette forme de label transparence. En revanche, dès juillet, l’e-badge aura force obligatoire pour tous les travaux relevant des marchés publics dans les constructions lancées par l’Etat. Rien qu’en Valais, 9 à 10 mille entreprises de la construction sont concernées. Elles occupent quelque 28 mille collaborateurs.