L’Abbaye de Saint-Maurice réagit au classement de l'enquête liée aux abus au sein de l'Eglise
"Nous demandons pardon et espérons que puisse s’amorcer un chemin de résilience pour les personnes qui ont été blessées". L'abbaye de Saint-Maurice a pris connaissance de l'ordonnance de classement de l'enquête portant sur les abus au sein de l'Eglise en Valais.

"Nous espérons également que les termes d’abus sexuels ne soient plus systématiquement liés aux noms de nos confrères lorsque ces allégations, ni celles concernant d’autres dénonciations, ne sont pas fondées". L’Abbaye de Saint-Maurice réagit au classement de l'enquête en lien avec les abus commis par des membres de l’Église en Valais. Plusieurs des cas d'abus opérés entre 1946 et aujourd'hui concernent des membres de l’Abbaye, indique l'institution dans un communiqué publié ce mardi. Il s'agit de l'abbé Jean Scarcella et des chanoines Gilles Roduit et Roland Jaquenoud.
Concernant Jean Scarcella, la Procureure Béatrice Pilloud n’a reçu aucune plainte. Elle a enquêté à partir de ce qui était notoire, à savoir le signalement le concernant transmis à Rome. Le résultat de l’enquête affirme qu’il n’y a pas de preuves d’abus ou de harcèlement.
La Procureure a en revanche reçu une plainte pénale pour diffamation et calomnie au sujet du chanoine Gilles Roduit. Après avoir analysé tout le dossier depuis 2005, elle conclut, par une non entrée en matière. Tout comme pour les autres accusations citées dans l’ordonnance de classement globale du 17 octobre 2024.
Enfin, concernant le chanoine Roland Jaquenoud, aucune plainte n’a été reçue par le ministère public. Une ordonnance de classement a été rendue en l’absence de comportements pénalement répréhensibles.
L'abbaye de St-Maurice précise encore que même s'il est impossible de démontrer les faits, la prescription et les décès survenus ne doivent aucunement occulter la souffrance des personnes qui se sont annoncées.