La piscine et le restaurant du Botza définitivement fermés
C’est une page qui se tourne dans la zone industrielle du Botza, à Vétroz. Arrivée en fin de concession, la fameuse piscine au gorille ferme ses portes. Faute de repreneur intéressé, le restaurant subit le même sort.

La piscine et le restaurant du Botza, à Vétroz, ferment définitivement leurs portes. Tous deux avaient brièvement survécu à la vente du camping du même nom en août 2020, mais leur histoire n’ira pas au-delà de l’été 2023. Lorsqu’elle a racheté la parcelle d’environ 36’000 mètres carrés il y’a quatre ans, la Bourgeoisie de Sion avait certes abandonné les activités de camping, mais elle avait tenu à poursuivre l’exploitation du restaurant et de la piscine. Pour ce faire, elle a trouvé une gérante qui a pris soin des lieux durant trois étés.
Cette saison, la fameuse piscine au gorille n’a toujours pas rouvert et on apprend qu’elle ne rouvrira jamais. La Bourgeoisie de Sion explique avec regret que la concession de l’installation est échue et que l’obtention d’une nouvelle autorisation engendrerait de trop gros investissements. À cela s’ajoute des nouvelles exigences en matière de gardiennage et la difficulté de trouver un repreneur intéressé par l’ensemble du lot.
Vétroz un brin nostalgique
À Vétroz, on accueille la nouvelle avec une certaine nostalgie, tant les lieux sont chargés de souvenirs. "Que ce soit moi, mes enfants, les enfants du village, je pense que tout le monde a connu au moins une ou deux fois la piscine du Botza. C’est un lieu emblématique et je sais que la population de Vétroz y était attachée. Ça va faire un petit manque", nous confie le président de la commune Olivier Cottagnoud.
Les autorités vétrozaines ont d’ailleurs soutenu la piscine jusqu’au bout. L’été dernier, face à l’envolée des prix de l’énergie, elle a injecté 20'000 francs dans l’installation en échange de la gratuité pour ses jeunes de moins de 18 ans. "D’autres communes, à savoir celles d’Ardon, Conthey et Sion ont aussi mis la main au porte-monnaie", précise Olivier Cottagnoud.
Dernièrement, Vétroz a encore mis la main à la pâte pour évaluer les transformations nécessaires à l’obtention d’une nouvelle concession, ainsi que pour retrouver un tenancier pour l’établissement. "Je pense que c’est plus le fait de ne pas trouver de repreneur que les investissements liés à la concession qui contraint la Bourgeoisie de fermer", regrette le président de Vétroz.
"J’avais trouvé quelqu’un qui était très intéressé, mais l’état des installations l’a découragé, il s’attendait à mieux que ça". Olivier Cottagnoud ajoute que le côté saisonnier et décentré des lieux, ainsi que la charge de travail supplémentaire liée à l’exploitation de la piscine retiennent sans doute les potentiels repreneurs.
Une entreprise à la place de la piscine et une seconde vie pour le gorille
À l’avenir, le terrain sur lequel se trouve la piscine et le restaurant sera réaffecté à des activités industrielles. Le président de la Bourgeoisie de Sion Antoine de Lavallaz nous a indiqué étudier les dossiers de plusieurs entreprises intéressées. Pour mémoire, la Brasserie Valaisanne est en train de s’installer sur l’autre moitié de la parcelle de 36'000 mètres carrés acquise en août 2020.
Mais que va-t-il advenir du célèbre gorille qui trône au bord de la piscine ? Antoine de Lavallaz sourit lorsqu’on lui pose la question : "alors le gorille on ne va certainement pas le démonter, ni le détruire, on va passer une annonce pour lui trouver un repreneur. On serait intéressé à ce qu’il ait une seconde vie".
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