La mésaventure insolite d'un Valaisan fait la une des médias français
Un voilier s’échoue mardi 1ᵉʳ avril au large de la Normandie, en France. Pris au piège dans une mer déchaînée, trois hommes, dont un Valaisan, doivent leur salut à l’intervention rapide des secours.

Tout avait pourtant commencé sous les meilleurs auspices. Depuis le port du Havre, Henrique Texeira, habitant de Sierre, embarque avec deux compagnons. Leur mission : convoyer un voilier jusqu’à Porto. À l’aube, ils mettent cap sur l’île de Jersey. La mer est d’huile, le vent léger, l’horizon dégagé. Pendant des heures, le voyage est une véritable promenade. Mais en fin de journée, tout bascule. Le ciel s’assombrit, le vent se lève brutalement. Les vagues grossissent, secouant violemment l’embarcation. À proximité du village de Quinéville, l’équipage est pris au piège dans une mer déchaînée. Cherchant désespérément un port, les trois marins luttent contre une visibilité quasi nulle. Le radar devient leur seul repère. Sans véritable solution, ils décident de filer droit devant eux, prêts à laisser le voilier s’échouer sur la plage pour pouvoir appeler les secours.
Une évacuation rapide
Le bateau finit par s’échouer à près d’un kilomètre du rivage. Sans perdre de temps, l’équipage déclenche les secours. À partir de là, tout s’enchaîne. Dix minutes plus tard, un hélicoptère survole la zone. Un bateau de sauvetage fend les vagues pour les rejoindre. Henrique Texeira et ses amis choisissent de ne faire recours à l’hélitreuillage. Ils sautent à l’eau.Les plongeurs, déjà sur place, les récupèrent sans encombre.
À terre, la solidarité
Sortis d’affaire, les trois rescapés sont accueillis par les habitants de la petite bourgade. Les ambulanciers soignent les petites blessures, tandis qu’un hôtel local leur ouvre ses portes. Autour d’un repas chaud, offert par la patronne des lieux, le groupe retrouve un peu de réconfort. Ils sèchent leurs habits, pansent leurs plaies et, malgré le choc, finissent par trouver le sommeil.
Le lendemain, un constat amer
Au lever du jour, Henrique Texeira et ses compagnons partent à la recherche de leur bateau. La veille, il flottait encore à plus d’un kilomètre de la côte. À leur grande surprise, le voilier n’est plus qu’à une vingtaine de mètres du rivage. Pendant la nuit, le vent et les vagues ont fait céder l’ancre. À présent, il faut trouver une solution pour le remettre à l’eau. Ils consultent plusieurs entreprises spécialisées, mais faire sortir le bateau à l’aide d’une grue coûte trop cher. La seule option : patienter jusqu’en juin, lorsque la montée des eaux permettra, peut-être, de libérer le voilier.
Une histoire qui se termine sans blessé, mais avec un voilier coincé sur la plage. Les trois compagnons devront attendre le mois de juin et des eaux plus hautes pour enfin remettre le bateau sur la route de Porto.