La HES-SO Valais-Wallis a lancé une IA prodiguant des conseils nutritionnels
Une intelligence artificielle générative qui prodigue des conseils nutritionnels a été développé par la HES-SO Valais-Wallis. Un Nutribot qui se démarque des autres, selon l'un des professeurs de la Haute Ecole qui a porté le projet.
Donner une assistance nutritionnelle plus efficiente via une intelligence artificielle générative. Tel est le projet que la HES-SO Valais-Wallis a développé. Il a été présenté par le biais d'un communiqué cette semaine.
Ce Nutribot, qui ressemble à un Chatbot questions-réponses, s'adresse aux professionnels de la santé tels que les diététiciens ou les médecins. Ces derniers l'utilisent afin de répondre avec plus de précision aux besoins des personnes souhaitant obtenir des conseils nutritionnels pour améliorer leur alimentation. Il peut s'agir de sportifs en quête de performances ou de diabétiques cherchant à changer de régime.
Les personnes souhaitant améliorer leur alimentation ne peuvent donc pas utiliser ce Nutribot directement. Ils doivent passer par l'intermédiaire d'un expert de la santé. Ceci, afin d'éviter qu'une fausse information ne se glisse dans le conseil généré par l'IA.
Les explications de l'un des maîtres d'ouvrage du projet, le Professeur en sciences des données et apprentissage machines à la HES-SO Valais Wallis Dimitri Percia David :
Une IA qui se démarque des autres
Selon, Dimitri Percia David, il y a de la demande pour ce genre d'IA générative. Il reste que celle développée au sein de la Haute Ecole se démarque de celles que l'on peut retrouver sur une application mobile. "Si vous êtes sur Android ou sur IOS, vous allez tomber sur plein d'outils du même genre. J'en ai vu plusieurs qui font la même chose, mais peut-être en moins, bien, sans vouloir tirer la couverture vers nous" affirme le professeur :
Il explique en quoi le Nutribot développé par la HES-SO Valais-Wallis diffère des autres IA :
Facile à utiliser
Dimitri Percia David précise aussi que ce modèle d'intelligence artificielle est un modèle open source, c'est-à-dire qu'il ne coûte rien, à l'exception du coût de développement du projet : "ces modèles open source viennent d'une communauté de geeks", explique le professeur. Et d'ajouter : "il y en a beaucoup qui peuvent être téléchargés. Simplement, l'utilisateur final ne sait pas forcément comment les utiliser".
C'est là que les experts de l'intelligence artificielle entrent en jeu : "On les adapte, on met des garde-fous pour être sûr que le modèle ne commence pas à dire n'importe quoi, et puis on met une interface. Avec elle, l'utilisateur pourra parler en langage naturel. C'est très facile à utiliser".
Dimitri Percia David précise tout de même qu'étant donné qu'il s'agit d'une IA générative, le risque de voir une fausse information apparaître dans une réponse n'est pas inexistant :
"On limite aussi fortement les problèmes de partage de données parce qu'on héberge ces modèles dans nos propres serveurs. Les questions posées et les réponses données ne vont pas nourrir une base de données de Chat GPT, de Google ou d'Amazon. Ça reste chez nous", conclut le professeur.