La gauche valaisanne lance sa campagne pour l'initiative contre le financement du matériel de guerre
"La Suisse se rend complice de conflits à l’international." C’est l’une des phrases chocs brandie par la gauche valaisanne pour soutenir l’initiative contre le financement du matériel de guerres. Les partisans présentaient leurs arguments ce vendredi matin.
La Suisse ne devrait pas investir dans du matériel de guerre. La gauche valaisanne et le groupe pour une Suisse sans armée (le GSsA) soutiennt l’initiative contre le financement du matériel de guerre. Cette initiative, lancée par les anti-militaristes et les jeunes verts, demande que le BNS et les caisses de pension cessent d’investir dans tous types d’entreprises faisant au moins 5% de chiffre d’affaire grâce à l’armement.
C’est là que réside la difficulté : certaines PME de l’industrie produisent des pièces utilisées à des fins militaires et civiles en même temps. Le risque serait ainsi de leur couper tout financement. « Pas du tout », répond Thomas Bruchez, secrétaire général du GSSA.
Selon les personnes partisanes de l'initiative, il s'agit donc surtout d’entreprises telles que Boing qui produit notamment de l’aviation militaire. Une entreprise dans laquelle la banque nationale suisse investit. "Cette initiative toucherait donc ce genre de financement de la part de la BNS, mais également ceux des caisses de pension et dans un deuxième temps, les banques et les assurances", explique Thomas Bruchez.
L'argent des citoyennes et citoyens
Car, pour les initiantes et initiants, ce qui est trop peu connu de la part des citoyennes et citoyens, c’est que leur propre argent sert parfois à financer ce genre de marché. Un marché peu éthique, selon Carole Morisod, vice-présidente des Vert-e-s valaisans.
On rappelle, au niveau Suisse, le texte a été rejeté par le Parlement et le Conseil fédéral. Le peuple devra se prononcer dans un mois, le 29 novembre prochain.