"Je l'ai traqué des semaines et enfin, je l'ai vu": récit d'un photographe à la rencontre du lynx
Le bouquetin, le cerf, le gypaète... Bastien Molk collectionne les clichés d’animaux sauvages. Ce photographe passionné a récemment flirté avec le lynx. Une rencontre qui aura nécessité des semaines d’observation, de traque, et de camouflage.

Il est l’un des rares chanceux à avoir côtoyé le lynx valaisan de très, très près. Lui, c’est Bastien Molk, passionné de photographie animalière.
Explorer la montagne autrement
Addict du sport, ski alpinisme, parapente et vtt, le Chamosard a du un jour freiner ses performances pour des questions de santé et sortir en montagne différemment. Plus lentement. C’est ainsi qu’il a découvert la faune sauvage a travers la photo.
Il a perfectionné ses notions d’observation, d’affut, de patience… de frustration aussi. "J'avais déjà quelques connaissances sur la nature valaisanne et les espèces qui la composent", raconte-t-il. "Mais j'ai découvert peu à peu des spots propices à l'observation et je me suis équipé en matériel en prenant des conseils ici ou là."
Collectionneur d'images
Dans sa galerie d’images, il compte de nombreux clichés de bouquetins, de renards roux, de gypaètes barbus, de lagopède alpin. Et quand il voyage - très souvent dans le Nord - c'est toujours équipé de son matériel photo, à la rencontre des renards polaires, des macareux ou des boeufs musqués.
Une rencontre désirée
Et dernièrement, il a flirté avec le lynx - enfin - après de longues semaines de recherches. Où était-il ? En Valais. Mais où précisément ? Il ne le dira pas. "C'est un peu comme les coins à champignons, ce genre d'informations se garde jalousement", sourit-t-il.
Le photographe en herbe a d'abord suivi des traces sur le sol. Il est ensuite revenu à plusieurs reprises pour explorer le secteur. "Je suis très souvent rentré bredouille", reconnait-il. "Il y a certes des techniques d'affût, pour se placer en fonction du vent, par exemple. Mais quand il s'agit du lynx, il y a une grande part de chance."
Et puis est venu ce fameux jour. Après sept heures d'attente, l'animal a daigné montrer le bout de son nez, face à l'objectif. "J'étais tellement surpris que je n'ai pas réussi à faire de photo tout de suite", relate Bastien Molk. "Il a eu la gentillesse de s'attarder plusieurs secondes pour que je puisse dégainer mon objectif. C'était magique."
Pour passer le temps, Bastien Molk ne part jamais sans un livre dans le sac. "Mais il faut faire attention à ne pas se laisser absorber par sa lecture. Il y a le risque de rater l'instant."
Le photographe partage régulièrement ses clichés sur la toile et il envisage d’en faire une expo un jour. Pour la suite, Bastien Molk nourrit l’espoir d’ajouter des photos du loup à sa collection.
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