Interdire l’adoption à l’étranger pour éviter les abus : nécessité ou fausse bonne idée ?
La fin de l’adoption à l’étranger prémunira-t-elle vraiment la Suisse de tout abus d’enfants ou trafic illégal ? L’annonce du Conseil fédéral fait naître le débat au sein des associations et politiques. Des lobbys se mettent en place, pour appeler à une solution moins drastique.

Interdire l’adoption internationale pour éviter tout trafic et abus. Vraiment ?
C’est avec cette intention que le Conseil fédéral veut fermer la porte à l’international d’ici fin 2026. Certaines associations s’en réjouissent. Elles qui accompagnent et soutiennent des personnes adoptées de manière opaque, dans des pays comme le Sri Lanka.
Une sévérité qui pourrait avoir des conséquences
Mais ailleurs, le débat monte. Cette solution drastique est-elle vraiment la bonne ? La valaisanne Jenny Xu préside l’association romande adopte.ch, qui accompagne parents et enfants concernés par l’adoption. Et elle a quelques doutes sur la question.
Si le nombre d’adoptions est tombé à un niveau très bas en Suisse – une trentaine par année — la démarche reste une alternative pour les hommes et femmes en mal d’enfants, selon Jenny Xu, le nombre d'adoptions nationales étant encore plus limité.
Christian Nanchen, chef du service cantonal de la jeunesse, avance d'ailleurs les chiffres : une adoption chaque deux ans pour le Valais.
Alors sans cette option, que proposer ? Les débats s’invitent justement à Berne sur l’autorisation du don d’ovule. Reste à savoir jusqu’où ils pourraient aller. Les précisions de Sidney Kamerzin, conseiller national du Centre.
Débat ou non, Sidney Karmerzin précise qu’une levée de boucliers est pressentie sous la Coupole pour éviter une interdiction totale de l’adoption internationale.