Impressionnant, durable et innovant : un restaurant ouvre à 2700m en Anniviers

Les remontées mécaniques de Grimentz-Zinal ont présenté ce mercredi l'Espace Weisshorn. Un restaurant de 180 places niché sur la station d'arrivée du téléphérique reliant Grimentz à Sorebois (domaine skiable de Zinal) à plus de 2700 mètres d’altitude.

Une vue à près de 360 degrés sur les sommets environnants de plus de 4000 mètres (dont un certain ....Weisshorn) et un concept innovant et durable. Voilà en quelques mots ce qu’offre désormais l’ambitieuse station anniviarde à sa clientèle.

L'ouvrage ne propose pas de bouteille en PET et sert ses sodas et eaux minérales uniquement avec de l'eau de source de la région. « Avec la qualité et la pureté de l'eau que nous avons dans la vallée, c'est juste normal », explique fièrement l'ancien chef-étoilé Didier de Courten qui est une des chevilles ouvrières de l'établissement.

La cuisine sera, sans surprise, de saison et locale. C'est du moins ce qu'affirme le directeur HORECA (Hôtels, Restaurants et Catering) des remontées mécaniques de Grimentz-Zinal. Pour ce faire, il a engagé la paire Florence Cauvel et Antony Tempesta. Ce dernier avait décroché une étoile Michelin avec son ancien établissement en France.

De plus, le complexe dispose de trois façades entièrement recouvertes de panneaux photovoltaïques (ce qui en fait la plus grande façade de ce type du pays) et récupère et stocke la chaleur des moteurs du téléphérique de liaison et des chambres froides pour son chauffage.

Ce restaurant est qualifié de « durable » et se veut être un projet d'avenir. Selon Laetitia Salamin, responsable communication des remontées mécaniques de Grimentz-Zinal, ce restaurant « vise la plus grande autonomie énergétique possible ».

Au niveau des innovations, l'Espace Weisshorn fera vivre une véritable expérience à ses clients. Par sa situation géographique et sa vue panoramique à près de 360 degrés, mais aussi et surtout par ses petites touches en lien avec la nature environnante. Comprenez par là que l'établissement a soigné les détails. À commencer par une tapisserie odorante sur l'un de ses murs. « Du foin des alpages de la vallée ainsi de petites fleurs cueillies aux abords du restaurant se retrouvent encastrées dans cette façade », explique Didier de Courten.

Les sanitaires sont également une expérience à vivre puisque des bruitages d'oiseaux de la région sont proposés.

Malgré ses innovations et son petit côté gastronomique, le restaurant restera accessible aux skieurs financièrement parlant. C'est du moins ce qu'estiment les remontées mécaniques. « Le couvert moyen de l'établissement tournera autour de soixante francs », détaille l'ancien chef du Terminus à Sierre.

La carte proposera également des mets plus basiques comme des pizzas, cependant toujours en gardant un certain standard : cela signifie que le traditionnel 'nuggets-frites' ne sera plus de la partie tout comme le mythique 'self-service' des restaurants d'altitude. Le service se fera uniquement à table.

L'établissement, qui se prête parfaitement bien aux banquets et mariages, ouvrira officiellement ses portes ce samedi 14 octobre et proposera un service jusqu'à 220 jours par an.