Valais
Votre publicité ici ? Contactez-nous !
Exploitations agricoles : l'érosion se poursuit en Valais
189.
2013-11-07-5028
©
189. C'est le nombre d'exploitations agricoles qui ont disparu en Valais entre 2012 et 2013. A l'exception de Bâle-ville qui ne compte plus que onze exploitations aujourd'hui (soit formellement une baisse de 15,4%), il s'agit de la plus forte diminution de tout le pays.
"C'est une situation qui se répète d'année en année mais qui reste normale", estime Pierre-Yves Felley, le directeur de la chambre valaisanne d'agriculture.
D'une part, depuis sa modification en 1994, le droit foncier est devenu beaucoup plus impératif en interdisant la division des parcelles agricoles de moins de 1500 m2. Ainsi, bon nombre de ces surfaces ont pu être vendues, par des héritiers, soit à des professionnels, soit dans des valorisations immobilières. Et la tendance n'est d'ailleurs pas prête à s'inverser, estime la Chambre valaisanne d'agriculture.
Trop de "petites" exploitations en Valais
Mais la situation valaisanne est formellement différente de celle de ses voisines. La structure des exploitations du Vieux-Pays est unique en Suisse avec deux tiers de petites exploitations inférieures à 10 hectares (moyenne suisse à 30%), un quart d'une talle oscillant entre 10 et 30 hectares (52% à l'échelle nationale) et à peine 9% de domaines de plus de 30 hectares (la moitié de la proportion de la Suisse). Le calcul est simple : si le Valais dispose d'à peine plus de 4% des surfaces cultivées en Suisse (37'326 hectares sur 1,05 million d'hectares pour tout le pays), il représente 6,4% du nombre d'exploitations (3446 sur 55'207 en Suisse en 2013).
Du point de vue strictement arithmétique, pour cultiver la même surface que celle dont dispose le Valais, la moyenne suisse présenterait 1000 exploitations de moins. "Il s'agit clairement d'une correction en cours depuis plusieurs années et qui ne touche pas dans les mêmes proportions tous les secteurs de l'agriculture", précise Pierre-Yves Felley qui ne s'attend toutefois pas à une inversion de tendance pour encore plusieurs années, en particulier pour la viticulture.
Une révolution "sociale" démarrée depuis un demi-siècle
"Le Valais est passé d'une agriculture vivrière à une agriculture productive qui doit finalement être une entreprise rentable" constate le directeur de la Chambre valaisanne d'agriculture. Une évolution qui explique la modification fondamentale dans le profil des exploitants. C'est dire qu'à long terme, il faudra s'attendre à la diminution, voire à la quasi disparition de l'agriculteur "paysan-ouvrier" ou "paysan-employé". "D'une part parce que l'agriculture est devenue plus difficile en terme de connaissance à avoir pour être compétitif? et d'autre part parce que la rémunération des produits agricoles à plutôt tendance à diminuer, ce qui décourage les gens à garder des lopins de terre à côté de leur travail", observe Pierre-Yves Felley.
"C'est une situation qui se répète d'année en année mais qui reste normale", estime Pierre-Yves Felley, le directeur de la chambre valaisanne d'agriculture.
D'une part, depuis sa modification en 1994, le droit foncier est devenu beaucoup plus impératif en interdisant la division des parcelles agricoles de moins de 1500 m2. Ainsi, bon nombre de ces surfaces ont pu être vendues, par des héritiers, soit à des professionnels, soit dans des valorisations immobilières. Et la tendance n'est d'ailleurs pas prête à s'inverser, estime la Chambre valaisanne d'agriculture.
Trop de "petites" exploitations en Valais
Mais la situation valaisanne est formellement différente de celle de ses voisines. La structure des exploitations du Vieux-Pays est unique en Suisse avec deux tiers de petites exploitations inférieures à 10 hectares (moyenne suisse à 30%), un quart d'une talle oscillant entre 10 et 30 hectares (52% à l'échelle nationale) et à peine 9% de domaines de plus de 30 hectares (la moitié de la proportion de la Suisse). Le calcul est simple : si le Valais dispose d'à peine plus de 4% des surfaces cultivées en Suisse (37'326 hectares sur 1,05 million d'hectares pour tout le pays), il représente 6,4% du nombre d'exploitations (3446 sur 55'207 en Suisse en 2013).
Du point de vue strictement arithmétique, pour cultiver la même surface que celle dont dispose le Valais, la moyenne suisse présenterait 1000 exploitations de moins. "Il s'agit clairement d'une correction en cours depuis plusieurs années et qui ne touche pas dans les mêmes proportions tous les secteurs de l'agriculture", précise Pierre-Yves Felley qui ne s'attend toutefois pas à une inversion de tendance pour encore plusieurs années, en particulier pour la viticulture.
Une révolution "sociale" démarrée depuis un demi-siècle
"Le Valais est passé d'une agriculture vivrière à une agriculture productive qui doit finalement être une entreprise rentable" constate le directeur de la Chambre valaisanne d'agriculture. Une évolution qui explique la modification fondamentale dans le profil des exploitants. C'est dire qu'à long terme, il faudra s'attendre à la diminution, voire à la quasi disparition de l'agriculteur "paysan-ouvrier" ou "paysan-employé". "D'une part parce que l'agriculture est devenue plus difficile en terme de connaissance à avoir pour être compétitif? et d'autre part parce que la rémunération des produits agricoles à plutôt tendance à diminuer, ce qui décourage les gens à garder des lopins de terre à côté de leur travail", observe Pierre-Yves Felley.
Votre publicité ici ? Contactez-nous !