ESH Médias va, à son tour, se réorganiser et licencier : le Nouvelliste pas épargné
Nouvelle annonce de restructuration dans la presse romande. Après Tamedia et Ringier, au tour d'ESH Médias de déployer "un plan de rationalisation de son organisation" qui pourrait provoquer jusqu'à 40 suppressions de postes, dont 10 journalistes.
"Après des années Covid et les incertitudes sur le plan international, le marché publicitaire continue de décroître pour la presse papier", communique ce mardi ESH Médias qui détient "Le Nouvelliste“, "ArcInfo", à Neuchâtel, et "La Côte", à Nyon.
Pour assurer sa pérennité, le groupe a élaboré un programme de réorganisation qui doit "favoriser l'accélération de la transformation de ses revenus" vers la digitalisation et à travers la diversification.
Tous les collaborateurs du groupe ont été informés ce mardi des intentions de la direction. L'objectif est de réduire les frais fixes annuels de 4 millions de francs. Ce plan sera mis en oeuvre en mars.
Licenciements inévitables
L'ensemble des activités et des sites sont concernés. Cela pourrait se traduire par la suppression d'un maximum de 40 postes, dont une dizaine au sein des rédactions. Les départs naturels seront privilégiés, mais des licenciements "ne pourront être évités".
Une période de consultation démarre ce mardi et prendra fin le 16 février. Dans l'intervalle, la direction générale ne fera aucun commentaire. Le nouveau modèle d'organisation sera présenté à l'ensemble des collaborateurs au début mars, précise ESH Médias.
La réaction de la Société des rédacteurs du "Nouvelliste"
"La Société des rédacteurs du "Nouvelliste" a pris connaissance de la situation financière du groupe et déplore les licenciements annoncés. Elle demande qu'un plan social adéquat soit mis en place pour les collaborateurs qui seront remerciés. Elle s'engage à participer pleinement au processus de consultation qui vient d'être lancé afin d'apporter des solutions pour que la force rédactionnelle du "Nouvelliste" soit le moins touchée possible, et ainsi permettre au quotidien valaisan de poursuivre son indispensable mission d'information."