En 2020, Provins encavera les mêmes volumes que l'an dernier et paiera les prix fixés par l'IVV

La direction de Provins a indiqué ce mardi qu'elle encaverait en 2020 les mêmes volumes qu'en 2019. Le tout en respectant les quotas fixés, comme elle s'y était engagée lors de sa transformation en société anonyme, dirigée par la coopérative agricole bernoise Fenaco. Provins a aussi annoncé qu'elle paierait les prix indicatifs fixés par l’IVV, l’Interprofession de la vigne et du vin. «C'est une bonne nouvelle après la décision au printemps de certaines caves du Groupement des encaveurs négociants indépendants (GENI) de ne pas encaver les vendanges 2020 de vignerons externes», note Yvan Aymon le président de l'IVV.

Ces dernières semaines, d'autres encaveurs, solidaires, ont fait savoir qu'ils souhaitaient prendre plus de vendanges que prévu. «La majorité voit un avenir à moyen terme positif, et si elles ont les reins solides, les caves se montrent solidaires et cherchent à encaver plutôt plus que moins», ajoute Yvan Aymon.

Pour rappel, un sondage est en cours pour connaître la situation des 25'000 propriétaires de vignes en Valais. Selon Yvan Aymon, les vignerons professionnels ont presque tous trouvé des solutions pour vendre leurs raisins. Fin juin, l'IVV a fixé les limites de rendement, soit la quantité de raisins par cépage que le vigneron devra produire. Celles-ci seront moindres qu'en 2019. Une décision influencée par l'aide promise par la Confédération en raison de la crise liée au coronavirus. «Le prix indicatif du kilo de raisin a par contre été difficile à fixer, car le vin, lui, sera commercialisé en 2021, compliqué donc d'avoir une vision du marché à si long terme, ajoute Yvan Aymon. Dans la foulée, les caves ont elles aussi pris position. Et leur décision de prendre du raisin ou non et en quelle quantité est directement lié à leur vision - optimiste ou non - de la situation», ajoute Yvan Aymon.

Pour 2020, l'IVV s'attend à une récolte égale ou inférieure à l'année passée, mais celle-ci sera "très belle", d'autant qu'aucun souci n'a été enregistré au niveau sanitaire. Le président rappelle toutefois que rien n'est inscrit dans le marbre: grêle ou canicule pourrait encore affecter les volumes.