En Valais, 10 offices de poste risquent de devoir fermer d'ici à 2028
La Poste a annoncé en mai 2024 la fermeture de 170 filiales en Suisse d'ici à 2028. En Valais, une liste de dix offices circule. Rhône FM a pu se procurer le document et vous révèle les communes qui figurent sur cette liste.

Dix offices de poste valaisans risquent de devoir fermer leurs portes d'ici à quatre ans. En mai dernier, la Poste annonçait une vaste restructuration de son réseau. Le géant jaune prévoyait la fermeture de 170 filiales en Suisse d'ici à 2028. En Valais, les offices de Lens, Chippis, Evolène, Haute-Nendaz, Grimisuat, St-Léonard, Sion 2 Nord, Orsières, Troistorrents et Vouvry sont concernés. L’État du Valais a informé les communes concernées jeudi 5 septembre, a appris Rhône FM. Le canton leur a demandé de faire valoir leurs arguments.
En parallèle, la Poste a contacté les communes pour leur fixer un rendez-vous. Selon l'article 34, alinéa 1 de l'ordonnance sur la Poste, les communes ont le droit d'être entendues dans une procédure de dialogue. Dans un de ces courriels, dont Rhône FM s'est procuré une copie, la Poste dit vouloir présenter les différentes formes possibles de dessertes postales pour remplacer la filiale en exploitation propre.
Parmi les territoires touchés par cette restructuration annoncée : Orsières. Contacté, son président réagit. "Si vous ajoutez Liddes et Bourg-Saint-Pierre, ça fait plus de 300 kilomètres carrés qui ne seraient plus desservis par un office de poste en exploitation propre", dénonce Joachim Rausis. La filiale postale la plus proche serait alors au Châble ou à Martigny. "La commune d'Orsières est plus grande que le Liechtenstein en territoire", compare l'ancien président du Centre Valais romand.
La fermeture de ces bureaux postaux n'est peut-être pas actée. Le Conseil National a largement approuvé ce mardi, par 113 voix contre 60 et 18 abstentions, une motion qui demande de clarifier le mandat de service universel et le domaine d'activité de la Poste avant toute nouvelle restructuration ou tout nouveau démantèlement. En clair, d'abord, on réfléchit et ensuite, éventuellement, on prend des mesures. "C'est un bon signe. Maintenant, je ne sais pas quel est l'effet de contrainte sur la direction nationale de la Poste", réagit Joachim Rausis.