Dissidence, élection complémentaire et listes indépendantes : les enjeux dans le district d'Hérens
Suite de notre série sur les élections communales de cet automne. Dans le district d'Hérens, Mont-Noble doit composer avec une liste citoyenne qui pourrait changer la composition de l'Exécutif. A Vex, les Bacounis devront eux passer par une élection complémentaire. Enjeux.
Les élections s'annoncent plutôt calmes dans la majorité des communes du district d'Hérens. Les équilibres politiques ne devraient pas trop bouger.
À Ayent, 14 candidats se présentent pour les sept postes à pourvoir. Le PLR qui dispose d'un siège relance sa sortante. Le Centre présente ses trois conseillers sortants, avec une liste ouverte et un nouveau venu. Le PS lui part à quatre, dont ses deux sortants, alors qu'il dispose de deux sièges à l'exécutif. L'UDC présente deux candidats. Le parti est représenté par une élue actuellement. Enfin une nouvelle liste voit le jour : Voix Libres. Le mouvement citoyen ne devrait toutefois pas faire bouger les équilibres actuels.
De l'autre côté du Rhône, à Vex, l'élection s'est presque jouée de manière tacite. Une seule liste a été déposée, celle de l'Alliance citoyenne. Les six sortants – issus du PLR et du Centre – sont réélus et une élection complémentaire se jouera le 13 octobre pour désigner, au système majoritaire, les occupants des trois fauteuils encore en jeu. Sans opposants, l'Alliance citoyenne compte occuper les trois sièges restants.
À Saint-Martin, les élections déboucheront forcément sur l'arrivée d'un nouveau président de commune après le départ d'Alain Alter. Le Centre souhaite maintenir ses acquis - 5 sièges - même s'il part avec quatre candidats. L'UDC présente deux personnes et le PLR un candidat.
À Hérémence, l'UDC avait fait un raz de marée il y a quatre ans en remportant quatre sièges sur sept et la présidence de la commune. Le parti agrarien relance ses sortants, dont le président Grégory Logean. Le Centre, qui a perdu en 2019 souhaite reprendre la majorité. La présidence semble acquise à Grégory Logean. Le PS revient dans la course et relance un ancien conseiller communal. Philippe Nendaz, qui a siégé de 2013 à 2020, tentera de retrouver le siège socialiste perdu il y a quatre ans par son fils.
Dans le haut Val d'Hérens, à Evolène, le dépôt des listes a débouché sur une surprise. Si le Parti chrétien social – affilié au Centre Valais romand – tentera de conserver sa majorité à l'exécutif – 4 sur 7, l'UDC veut faire son entrée au Conseil communal. Le parti lance deux candidats, dont un sortant élu sous la bannière PLR. Malgré cette dissidence, les libéraux radicaux viseront le statu quo : trois fauteuils.
Mont-Noble attire tous les regards
Enfin, l'enjeux le plus intéressant est sans doute à retrouver à Mont-Noble. 11 candidats pour sept sièges. Le Centre vise le statu quo avec ses quatre candidats. Il espère aussi conserver la présidence de la commune après le retrait de Bernard Bruttin, qui a quitté la section locale avec fracas. Les Verts lancent trois candidats. Ils occupent pour l'heure deux fauteuils. Enfin une nouvelle venue : l'alliance citoyenne pour Mont-Noble qui présente quatre candidats, dont certains sont très proches du président sortant Bernard Bruttin qui semble avoir la dent dure contre son ancien parti, le Centre Mont-Noble
La bataille se jouera aussi à Mont-Noble au niveau du pouvoir judicaire avec un candidat surprise. L'ancien président du PLR Valais, René Constantin affronte le juge de commune sortant, issu de l'Alliance pour Mont-Noble.