De l'étal du marchand à votre paillasson : les "Vélos du Marché" débarquent à Sion
Un nouveau concept fait son apparition en Valais: les produits du marché livrés par vélo.
Un nouveau concept fait son apparition en Valais: les produits du marché livrés par vélo. Rencontre avec son créateur, le Lausannois Thierry Briquet.
Si vous vous promenez un vendredi matin parmi les étals du marché de Sion, vous le remarquerez peut-être. Il faut dire qu’il ne passe pas vraiment inaperçu avec son vélo-cargo, sa remorque surmontée d’un drapeau et son gilet jaune fluo. En cette froide matinée d’hiver, Thierry Briquet commence par nous raconter son parcours. Après des études de finance à la HEC de Lausanne, le jeune homme a sagement suivi les rails. «Cela fait quelques années que je travaille dans le contrôle de gestion et la comptabilité. Mais j’ai décidé de changer de voie !». A 32 ans, le Lausannois vient de se lancer en indépendant. Une volonté de passer à l’action, pour celui qui s’avoue avoir été un peu déçu par le système. «Ayant depuis longtemps des convictions écologiques, j’ai toujours voulu développer un projet en ce sens», explique-t-il. «J’ai d’abord pensé à me lancer dans la finance verte, mais les choses ne bougent pas assez vite». C’est alors qu’il a l’idée de créer un service de livraison à vélo.
Du stand au pas de porte
Et pour se démarquer des autres services existants, cet amoureux des produits locaux choisit de concentrer son activité uniquement sur les marchés. Le principe est simple: en début de semaine, l’acheteur peut passer commande via un site internet. Sur lequel sont proposés une centaine de produits, que l’on retrouve sur les étals des marchands partenaires. «Je veille à sélectionner les produits les plus locaux possibles, dans un rayon qui comprend aussi la France et l’Italie», précise le trentenaire vaudois. Le vendredi matin, une fois arrivé à Sion, il collecte les denrées, les répartit dans des paniers, avant de commencer sa tournée de livraison.
«Un plus pour le marché de Sion»
Responsable du marché de Sion, Claude Thomas salue la démarche. «C’est un véritable plus à nos yeux», assure-t-il. «Spécialement pour les personnes qui ont des problèmes de motricité: elles peuvent profiter de l’ambiance du marché, sans se soucier du transport de leurs achats», ajoute-t-il. Et selon lui, le service s’inscrit parfaitement dans la volonté du comité de rendre l’événement hebdomadaire plus respectueux de l’environnement. «Nous avons ainsi décidé de bannir les sacs en plastique et la vaisselle jetable», rappelle Claude Thomas. Si les expériences de Sion et Lausanne sont concluantes, Thierry Briquet se verrait bien étendre le concept à d’autres marchés en Suisse romande.