Crue du Rhône à Sierre : trois mois après, les attentes sont encore immenses pour les privés lésés
Trois mois après la crue qui a dévasté les quartiers du bord du Rhône entre Sierre et Chippis, il y a encore fort à faire malgré toutes les bonnes volontés. Après l’aide d’urgence des premières semaines, une nouvelle étape des soutiens aux victimes des inondations a débuté.
Des mètres cubes de limon recouvrent toujours une partie des sols de Sous-Géronde…
Trois mois, jour pour jour après la crue qui a dévasté les quartiers du bord du Rhône entre Sierre et Chippis, les plaies sont encore béantes. 400 personnes ont été directement touchées. Un quart d’entre elles, 41 familles, n’intègreront plus jamais leur logement. Les affiches placardées, interdisant l’entrée à 22 adresses, témoignent encore des dégâts directs à des habitations devenues définitivement inhabitables.
Après l’urgence, place aux soutiens pour les coûts transitoires et les coûts restants
Tout le monde reconnait la rapidité qui a prévalu pour la mise en route des aides d’urgence, coordonnée par le CMS. Dès les premières semaines, plus de 600 mille francs en aide d’urgence, ont pu être attribués à des familles directement impactées. Aujourd'hui, les trois quarts des ménages interdits d'accès à leur logement, ont, ou sont en passe d’avoir, une solution d’hébergement à long terme. « Même si beaucoup de choses ont pu être faites, il reste tout de même un sentiment d’injustice pour certains, ce que l’on peut comprendre », concède Sophie Martin-Duc, chargée de la coordination des soutiens. Directrice social-emploi à Sierre, elle souligne que « certains ont tout perdu dans cette catastrophe ».
Depuis le début septembre, l’accès aux aides de la Chaîne du Bonheur notamment, est désormais ouvert durant six mois, pour éponger les coûts de transition, soit ceux qui correspondent aux frais temporaires et supplémentaires qui découlent directement du changement de vie qui impacte ces familles. Une avancée importante, prémisse d’un autre soutien, à plus long terme, concernant les coûts restants, soit tous les dommages subis, non couverts par les assurances. Sur ce volet, les propriétaires sont aussi concernés. Dans la pratique, les assureurs ne paient le déblaiement extérieur, en l’espèce des tonnes de limon, que dans le mètre qui borde une maison. Le « Fonds suisse lors de dégâts naturels » peut en revanche financer jusqu’à 80% des travaux nécessaires. Dans certains cas, la différence peut être comblée par des compléments extérieurs. Le formulaire figure sur le site de la ville de Sierre.
Soutien nécessaire ? Appelez le CMS
Dans tous les cas, si des personnes ont vécu la catastrophe ou connaissent quelqu’un qui tente de gérer seul la situation, le CMS, aux premières lignes depuis début juillet, les invite à le contacter au 027 563 63 43 (Diana Duarte Sousa, assistante sociale, prestations sociales, Service Social-Emploi) ou au numéro principal 027 455 51 51.