Collombey-Muraz : les finances 2022 meilleures que prévu
Avec un bénéfice de plus de 4,5 millions de francs, les finances 2022 de Collombey-Muraz sont saines. La commune a même réalisé plus du 90% de ses investissements. Seul bémol : les autofinancés et le service des eaux usées en particulier, dont les taxes devront être revues.
Alors que la commune prévoyait un budget juste équilibré, les comptes 2022 dégagent finalement un résultat bénéficiaire de 4.5 millions francs.
«Un écart qui s’explique en grande partie par une hausse des revenus fiscaux de l’ordre de 3,8 millions de francs, tant du point de vue des personnes physiques que morales, mais aussi par une excellente maîtrise des charges. On économise en effet près de 1,5 millions sur les charges, ce qui est l’indicateur d’une saine gestion des finances communales», indique Olivier Turin, président de Collombey-Muraz.
«Nos contribuables et nos entreprises vont bien : il y a une forte activité économique à Collombey-Muraz.» Olivier Turin, président de Collombey-Muraz
«Ces augmentations démontrent que nos contribuables et nos entreprises vont bien et qu’il y a une forte activité économique dans le Chablais et à Collombey-Muraz», s'est réjoui le président.
Investissements réalisés
Collombey-Muraz a pu réaliser quasiment l’ensemble des investissements souhaités, à savoir un montant global brut de plus de 10 millions de francs, et un montant net de 6,4 millions.
Parmi ces investissements, on relèvera la finalisation de la nouvelle STEP, qui sera inaugurée le 3 juin prochain, la suite de la rénovation des rues Clos-Novex et Pré-Raye, ainsi que des investissements dans les eaux claires et les eaux usées.
Collombey-Muraz peut donc planifier sa nouvelle phase d’investissement avec sérénité. Le "masterplan Plavaux Perraires", qui inclut la construction d’un nouveau CO, la mise en place d’infrastructures sportives et des cheminements de mobilité, peuvent être perçus avec davantage d’objectivité.
Seul bémol dans ces bons résultats 2022, le service autofinancé de l’eau potable, qui est rentré en négatif.
Cette avance doit être remboursée dans les huit ans dès son inscription au bilan. Le règlement et les différentes taxes sont actuellement en cours de révision par le Conseil municipal et seront soumis dès finalisation au Conseil général. «Une réadaptation des taxes est inéluctable car on n’a plus de marge de maneouvre.»
Satisfaits de cet exercice
A noter enfin que la marge d’autofinancement, budgétisée à 3,6 millions, se monte désormais à 8.9 millions. Un montant suffisant pour couvrir l’ensemble des investissements réalisés en 2022 et dont le bénéfice permis de baisser la dette nette par habitant de 2074 à 1796. Cela démontre la volonté du Conseil municipal de prêter un regard attentif à l’évolution de l’endettement de la commune et de baisser l’endettement pour préparer le prochain cycle d’investissements. De plus notre taux d’endettement est bon.
«L’équilibre financier paraît assuré et nous pouvons faire face à nos engagements.» Olivier Turin, président de Collombey-Muraz
La bonne maîtrise des charges de fonctionnement, malgré l’effort déployé au niveau des investissements, ainsi que le renforcement de ses revenus permettent à la commune d’assurer, pour les années à venir, un équilibre financier et lui permettent de faire face à ses engagements. L’assise financière et le niveau de la fortune facilitent une planification des futurs projets, définis dans le programme de législature.
La commune devra cependant prêter attention à l’évolution économique des prochaines années, avec notamment un PIB valaisan revu à la baisse pour 2023. «Une diminution du niveau des recettes fiscales est également à prévoir étant donné les décisions prises au niveau des instances cantonales en matière de politique fiscale. Les futurs projets d’investissements, actuellement en phase d’analyse et de planification, nécessiteront des moyens importants pour qu’ils se concrétisent.»
«Enfin, suite à l’échec de la fusion avec Monthey, Nous avons entamé une analyse en vue de la réorganisation de l’administration communale et des services techniques, qui aura certainement des impacts financiers en terme d’augmentation de personnel et d’investissements en locaux», conclut Olivier Turin.