CMA : pas d'entrée en matière dans la procédure engagée il y a six ans contre Radovan Vitek
Dénoncées en 2018 par l'avocat sédunois Stéphane Riand, les transactions financières autour de CMA, les remontées mécaniques de Crans-Montana ne feront pas l'objet d'une condamnation. La procédure est conclue avec une "Ordonnance de non-entrée en matière".
C’est une ordonnance de non-entrée en matière qui conclut l’action pénale déposée autour transactions financières de CMA, les remontées mécaniques de Crans-Montana.
Le 15 octobre 2018, l’avocat sédunois Stéphane Riand « faisait grief aux organes de la société et à l’actionnaire majoritaire Radovan Vitek » pour une opération financière mêlant une augmentation de capital (50 millions validés en assemblée générale le 18 octobre 2016) à une transaction d’achat de CMA Immobilier SA (pour 35 millions de francs le 5 décembre 2016) par les remontées mécaniques, interne aux sociétés en main de l’homme d’affaires tchèque. Après plusieurs évaluations officielles de la transaction et les réactions des communes du Haut-Plateau, Radovan Vitek par sa société Property Group avait alors à nouveau « racheté les actions de CMA Immobilier SA auprès de CMA au prix de 39,8 millions de francs, le 23 novembre 2018 ».
Il ressort de l’enquête que ces transactions n’ont pas impacté CMA SA et que l’instruction n’a pas permis de mettre à jour un dommage.
Ce sont deux éléments parmi les nombreux autres présentés sur les onze pages de l’ordonnance, qui ont poussé la procureure générale Béatrice Pilloud à ne pas entrer en matière « pour les faits en cause relevant potentiellement plutôt du droit civil, si tant est qu’il y ait litige ».
La décision a été transmise aux parties le 2 mai.
Depuis, les remontées mécaniques sont passées aux mains des Américains de Vail Resorts. L’opération a été finalisée début mai.