Camping Robinson : Sierre et le canton veulent la remise en conformité
Les autorités ne veulent plus rester les bras croisés face aux irrégularités et aux risques que présente le camping Robinson à Sierre.
Les autorités ne veulent plus rester les bras croisés face aux irrégularités et aux risques que présente le camping Robinson à Sierre.
Le site qui appartient à la ville cumule les irrégularités : sur les distances entre mobilhomes, les normes de sécurité, le type de construction ou encore les matériaux utilisés. L’état général est devenu une véritable préoccupation, jusqu’à l’Etat du Valais.
Le problème, c’est que la situation remonte à des dizaines d’années et qu’elle concerne aujourd’hui près de 400 personnes dont les trois-quarts y résident à l’année. Camping de passage dans la législation cantonale, le Robinson est devenu, de fait, un camping résidentiel, illégal aussi sur ce point, aux yeux de la loi cantonale. Il y a dix jours, canton et communes ont en partie accordé les violons pour démarrer avec un plan d’aménagement détaillé. Mais avec des inconnues de tout ordre, certains résidents craignent l’expulsion, d’autres « de tout perdre », explique Christian Genoud, gérant depuis l’an passé, qui les entend au quotidien (interview ci-dessous).
L’avenir passe par la qualification de zone mais aussi par des mesures de sécurité indispensables
Le futur passe donc d’abord par un inventaire, sur le papier avant d’envisager toute éventuelle modification de zone, ceci d’autant plus que la loi sur l’aménagement du territoire et sa future version cantonale passeront par là. Simultanément, des mesures de sécurité comme des parois anti-feu et une révision de la partie électrique et de ses tableaux (travaux qui figurent dans le budget 2017 de la ville) devront être mises en place. Quant à un déplacement sur des terrains attenants pour respecter les distances, il est peu probable selon Pierre Berthod, président Sierre (interview ci-dessous).
Pour l’heure, les résidents ne cachent pas leurs inquiétudes quant à l’avenir de leur logement. Décidé, Pierre Berthod se veut toutefois rassurant : il n’y pas, pour l’instant dit-il, de « dead line » pour les déplacements, voire, les suppressions d’emplacements éventuels.