Assemblée générale de l'ASIN Valais: que dire de l'Europe, quand l'accord cadre, c'est du chinois?
Les membres de l'ASIN Valais, l'action pour une Suisse indépendante et neutre, se réunissait hier pour leur traditionnelle assemblée générale et leur fête de l'indépendance (liée au rejet par le peuple suisse d’entrer dans l’espace économique européen,...
Les membres de l'ASIN Valais, l'action pour une Suisse indépendante et neutre, se réunissait hier pour leur traditionnelle assemblée générale et leur fête de l'indépendance (liée au rejet par le peuple suisse d’entrer dans l’espace économique européen, le 6 décembre 1922). Devant une quarantaine de membres, Werner Gartenmann, le secrétaire général de ce mouvement proche de l'UDC, s'est réjoui du sang neuf que constitue le nouveau président ad interim de la section valaisanne, Timothée Fournier – la députée UDC Nadine Reichen étant partie, sur "un coup de tête", selon les dires du comité. Un peu de jeunesse bienvenue donc, d'autant que le nombre de membres est en baisse constante. «C’est un nouveau défi, explique Timothée Fournier, trentenaire et habitant d’Isérable. J’ai envie de promouvoir l’indépendance de la Suisse que j’estime très attaquée ces temps-ci.»
«Quand on parle d’accord cadre institutionnel, ça a l’air d’être du chinois»
Une assemblée qui avait également comme toile de fond l'importante baisse du nombre de sièges de l'UDC aux dernières élections: moins douze sur le plan Suisse. Avec une question en conséquence: les thèmes portés par l'ASIN et l'UDC touchent-ils encore les citoyennes et citoyens du pays? « Vous savez, quand on parle d’accord cadre institutionnel, ça a l’air d’être du chinois, réagit Jean-Luc Addor, membre de l’ASIN et conseiller national UDC. Mais si par exemple, on dit à des Valaisans que ce sont les payements directs qui sont menacés, je pense qu’ils vont comprendre. Même chose pour des travailleurs ou des chefs d’entreprises qui seraient pieds et poings liés, livrés à la concurrence internationale, je suis persuadé qu’ils comprendront le message.»
L’initiative de limitation, un combat perdu d’avance
L'accord cadre, la libre circulation et le milliard de cohésion versé à l'Union européenne: trois thèmes qui ont été totalement mis de côté pendant la campagne estiment les membres de l'ASIN et qui reviennent maintenant sur le devant de la scène, avec les remous qui les accompagnent. Concernant l'initiative dite de limitation pour, "stopper l'immigration de masse" et supprimer la libre circulation, elle sera votée par le peuple certainement au printemps prochain. Un combat perdu d'avance, selon le secrétaire général; mais un combat qui mérite d'être mené, même s'il devait remettre en cause certains accords économiques, ajoute Jean-Luc Addor.