Artisans locaux privés de leur stand: des marchés de Noël virtuels émergent sur la toile
Entre marchés de Noël compromis ou sous strictes conditions, les affaires sont difficiles pour les artisans. D'autant plus dans cette période cruciale de l'Avent. Sur la toile, des plateformes et marchés virtuels émergent.
Marché de Noël compromis ou sous strictes conditions. Les affaires sont décidément difficiles pour les artisans locaux. En Valais, seul un petit nombre de stands sortiront de terre dans les différents marchés autorisés, alors que la période de l'Avent est cruciale pour les commerçants.
De cette situation naissent plusieurs initiatives. Sur la toile, plusieurs groupes et plateformes émergent pour offrir une alternative aux artisans de la région. Exemple avec "Dans ta hotte", un marché virtuel valaisan lancé par trois Valaisannes de la région sédunoise. "Si nous-même sommes salariées, nous avons toutes les trois dans nos réseaux des amis et connaissances qui sont freinés dans leurs activités par la pandémie, raconte Christelle Fontannaz, l'une des initiatrices du projet. Nous avions à coeur de faire quelque chose pour les aider."
Succès immédiat
A peine lancé, le projet connait déjà un grand succès. "Après dix jours, nous avons déjà plus de 700 abonnés à notre page instagram. Sur notre site internet, nous avons plus de 20 artisans en ligne et 60 produits publiés, annonce Christelle Fontannaz. Les inscriptions arrivent chaque jour, parfois d'autres cantons. Mais notre ligne directrice est claire, notre initiative s'adresse aux artisans de la région et du Valais."
Christelle Fontannaz laisse d'ailleurs entendre qu'en fonction de la demande, l'aventure pourrait se poursuivre après les fêtes de Noël.
Le sauvetage des réseaux sociaux
Mina Darbellay s'est lancée comme artisane et créatrice indépendante depuis un an avec sa petit entreprise Sérénitam. L'importance des marchés et de la période de l'Avent, elle en sait quelque chose. "Les marchés de Noël représentent souvent la moitié du chiffre d'affaire annuel, estime-t-elle. Cette année était un vrai challenge pour se lancer et c'est en grande partie grâce aux réseaux sociaux et mon réseaux internet que je n'ai pas coulé."
Mina Darbellay dit aussi tirer profit de ces initiatives privées et plateformes en ligne, en ces temps où les rencontres sont devenues difficiles. "En tant qu'indépendante, il faut toujours porter plusieurs casquettes, et je consacre environ deux heures par jour pour alimenter mes comptes, répondre aux demandes et dialoguer avec les internautes et followers."
