Après un repli l'an passé, le nombre de SDF en forte hausse en Valais
Avec 1595 nuitées à fin août, dans sa maison d'accueil d'urgence, "Chez Paou" enregistre une hausse de près de 60% par rapport aux huit premiers mois de l'an passé (959).
Avec 1595 nuitées à fin août, dans sa maison d'accueil d'urgence, "Chez Paou" enregistre une hausse de près de 60% par rapport aux huit premiers mois de l'an passé (959). Si le déménagement à Sion, entre l'avenue de France et les Petits-Chasseurs a sans doute influencé les chiffres 2016, la tendance haussière dépasse cette épiphénomène. De fait, le Valais doit composer avec ses SDF et la situation ne devrait guère évoluer vers un mieux.
D'abord parce que celles et ceux qui bénéficient de cet hébergement passent le plus souvent entre les mailles du filet social.
Ensuite parce que ce sont bien des Valaisannes et des Valaisans toujours plus jeunes qui viennent toquer à cette porte de dernier recours, constate Jean-Yves Raymond, directeur de Chez Paou (interview ci-dessous).
Chez Paou dispose de 10 places dites "d'accueil d'urgence". A l'heure actuelle, le taux d'occupation atteint 81%, soit 30 de plus qu'un an auparavant. La Fondation doit faire face à des situations toujours plus complexes qui reposent la question de la fermeture quotidienne du lieu d'accueil entre 9h et 17h. Les bénéficiaires sont en effet remis à la rue, ce qui génère des incivilités, voire du sentiment d'insécurité avant de les récupérer parfois dans des "états très compliqués" reconnait Jean-Yves Raymond. Un groupe de travail mène actuellement une réflexion sur cette situation avec le service cantonal de l'action sociale.
Chez Paou tourne sur un budget annuel de 700 mille francs pour sa seule structure d'accueil d'urgence avec intervenants sociaux et veilleurs durant les heures d'ouverture.