Après 18 ans de procédure, un complexe hôtelier inédit s’apprête à fleurir dans la forêt de Nax
Un complexe hôtelier insolite perché dans la forêt de Nax. Le projet Nestwood entre enfin dans sa phase de concrétisation, après presque deux décennies de bataille juridique. Entretien avec Bertrand Bitz, porteur du projet.
Un complexe hôtelier jamais vu s’apprête à fleurir dans la forêt de Nax. Les plans d’architecture dévoilés cette semaine sur la toile montrent des cabanes luxueuses de deux étages, en forme de cocon. Le tout niché en pleine nature, au milieu des arbres.
Sur le terrain, les premiers coups de pioche viennent d’être donnés. De quoi entrevoir une ouverture pour 2025...
18 ans de bataille et de remise en question
Mais ce projet, baptisé Nestwood, est une épopée qui dure depuis presque deux décennies. Bertrand Bitz a peint son rêve en 2006 : des cabanes tout confort, perchées dans la forêt de son enfance. C’était sans compter l’interdiction de toute construction en forêt imposée par la loi fédérale.
Le promoteur a donc enchaîné les revers politiques et juridiques. Sans jamais en démordre : ce projet unique en Suisse répond à une demande. « Un vaste sondage hôtelier a été réalisé durant la pandémie auprès de 900 personnes de toute l'Europe », expose-t-il. « Le projet a été recalibré en fonction des réponses et des tendances. La recherche de lieux hôteliers en pleine nature est très marquée. »
"Cette fois, c'est la bonne"
En 18 ans, quelques faux espoirs ont été jalonnés au passage. La presse a annoncé l’imminence du projet, notamment en 2017… avant que ce dernier n’accuse des retards et des oppositions supplémentaires.
Cette fois, Bertrand Bitz l’affirme, il s’agit bien de la dernière ligne droite. « Les autorisations sont toutes en poche et les travaux ont déjà débuté », annonce-t-il avec une once de soulagement. « ça peut paraitre totalement irrationnel, de s'acharner de la sorte, mais ce projet attise chez moi une flamme qui ne m'a jamais quitté. »
Recherche de fonds en cours
Il faut dire que Bertrand Bitz a aussi bénéficié d’un coup de pouce décisif : le prix Suisse de l’Innovation, arraché en 2018. « On m'a souvent traité de doux rêveur », confie le promoteur. « Ce prix nous a donc fait du bien, en boostant notre crédibilité. »
Une image sérieuse qui sera utile pour relever le dernier grand défi : celui du coût du chantier. Sur les 5,7 millions nécessaires à la réalisation du projet, le promoteur doit encore réunir 45% de la somme, soit 2,6 millions. « Nous avons plusieurs promesses d'investissements », révèle-t-il. « J'ai déjà réussi à réunir plus de la moitié de l'enveloppe, je ne compte pas baisser les bras en si bon chemin. »