Affaire de l'entraineur : le Stade Nyonnais compte attaquer le FC Sion

Alors que le FC Sion et son nouvel entraineur Ricardo Dionisio préparent actuellement leur deuxième partie de saison en camp en Espagne, l’arrivée du technicien portugais à la tête de l’équipe continue de faire des vagues. Le Stade Nyonnais annonce de futures attaques en justice. Christian Constantin reste très serein.

Vendredi dernier, lors de la présentation officielle de Ricardo Dionisio comme entraineur du FC Sion, tout semblait réglé. Autant Christian Constantin que le nouvel homme fort de Tourbillon assuraient que le démenti du Stade Nyonnais – ancien employeur de Ricardo Dionisio – n’avait pas lieu d’être et que l’arrivée du technicien de 37 ans avait été faite dans les règles.

Une lettre «sans timbre et pas recommandée»
Ce lundi, le pensionnaire de Promotion League persiste et signe: Ricardo Dionisio n’est pas autorisé à quitter son poste. «Nous avons reçu le 4 janvier, soit le lendemain de sa présentation officielle, une lettre de la part de Ricardo, sans timbre et pas en recommandé dans notre boîte aux lettres qui annonçait son départ avec effet immédiat», explique Varujan Symonov, manager général du Stade Nyonnais. «Mais aucune clause de son contrat ne lui permet de partir ainsi. Pour nous, ça ne vaut rien. Imaginez si le cadre d’une banque partait pour une plus grande, il ne pourrait pas le faire du jour au lendemain, c’est impossible.»

Porter l’affaire devant la justice civile et sportive
La formation vaudoise estime donc que le Portugais est toujours à la tête de l’équipe et l’attend pour la reprise fixée le 20 janvier. Elle assure également qu’elle va mener l’affaire devant la justice. «Nous allons attaquer Ricardo Dionisio et le FC Sion devant la justice civile et sportive, tout cela est en préparation», précise Varujan Symonov. «Ce n’est pas seulement une question d’argent, mais aussi de respect, d’honneur et d’éthique.»

CC: «ce dossier est des plus simples, on en fait une fanfare»
Contacté, Christian Constantin ne s’inquiète pas de cette situation: «A part perdre du temps, le Stade Nyonnais n’arrivera à rien d’autre. Vous êtes en train de monter une fanfare pour un dossier des plus simples». Invoquant le droit du travail – qui, contrairement aux joueurs, régit les contrats des employés des clubs – , il estime que Ricardo Dionisio est dans son bon droit au moment de mettre fin à un contrat à durée déterminée. «La seule chose que le Stade Nyonnais peut demander, c’est le quart du dernier salaire mensuel. Voilà tout.»

Quant aux éventuels remous que cette affaire pourrait provoquer au sein de son effectif, Christian Constantin est catégorique: «On va être très clair, c’est la presse qui crée ces remous, les joueurs s’en contrefoutent les jonquilles. Ils sont en train de travailler en Espagne, sous 22 degrés.»

Ecoutez ci-dessous des extraits des interviews de Varujan Symonov et Christian Constantin.