A Zinal, 270 Belges annulent leur arrivée ce vendredi: l'hôtel des Diablons risque de fermer
Depuis samedi dernier, la Belgique interdit les vacances en Valais à cause du coronavirus. A Zinal, 270 belges annulent leur arrivée vendredi. Si rien ne change l'hôtel des Diablons va devoir fermer.
Bruxelles va-t-elle changer d'avis ? Des milliers de Belges en vacances en Valais se sentent coincés. On le rappelle, samedi dernier, à la surprise générale, le gouvernement de Bruxelles a interdit à ses ressortissants de se rendre en vacances dans trois cantons suisses, Genève Vaud et le Valais. Une décision pour prévenir des risques de contaminations au Covid-19.
«Les Belges se sentent plus en sécurité ici dans les montagnes que dans leur propre pays», Lieve Buntinx, directrice de l’hôtel Les Diablons
Exemple à Zinal. Ils sont 270, ces Belges coincés dans la petite station du Val d'Anniviers, dans un hôtel Intersoc, une organisation belge de voyage. Pour Lieve Buntinx, directrice de l'hôtel des Diablons, ce qui se passe est catastrophique : «Les clients qui sont à l’hôtel, quelques 270 Belges, se sentent plus en sécurité ici dans les montagnes que dans leur propre pays (...) Les nouveaux clients devraient arriver le 7 août, mais ils n’ont plus le droit de venir. 270 personnes avaient réservé pour vendredi. Si rien ne change, on devra fermer l’hôtel». Un petit espoir, celui d’une réunion qui se tiendrait ce mardi en Belgique pour analyser la situation. «On espère tous qu’ils fassent machine arrière», reprend Lieve Buntix. La directrice de l’hôtel des Diablons qui s’inquiète de l’avenir. «Ce n’est pas seulement une perte de 270 personnes ce week-end. Si rien ne change, c’est toute la saison qui est concernée. On attendait encore mille clients cet été !»
Dans le Val d’Anniviers, on retient son souffle
Le président d’Anniviers, David Melly, prend acte de cette décision belge et espère un changement d’avis au plus vite. En attendant, sa principale préoccupation, c’est que les touristes dans la vallée ne paniquent pas : «Je peux vous dire que les clients qui sont dans les chalets et principalement ceux de cette résidence (l’hôtel des Diablons NDLR) se sentent en sécurité chez nous. Ils n’ont pas peur d’être contaminés, ils vont se promener dans les montagnes, sur les chemins pédestres, à l’extérieur». David Melly se veut rassurant : «Les Belges ici font confiance aux chiffres du Valais. Ils le voient, il y a très peu de cas en Valais. Ils ont compris qu’il y avait une erreur au niveau de la Belgique, en comparant le Valais et Genève, où les cas sont plus nombreux».