A Sierre, les forains respirent : c'est reparti pour le "Peppiland" à Peppi
C'est ce samedi, la phase III du déconfinement. Zoom ce vendredi sur une catégorie de travailleurs un peu oubliée, les forains. Eux aussi, ils attendent la réouverture avec impatience. Reportage à Sierre au «Peppiland» de Peppi.
Samedi 6 juin 2020 : une date que beaucoup attendent avec impatience. Le début de la phase III du déconfinement. Campings, remontées mécaniques, bains thermaux, cinémas, tout est ouvert. Nous vous proposons de nous arrêter quelques instants sur une catégorie de travailleurs quelque peu oubliée ces dernières semaines. Bienvenue chez les forains.
Peppi remercie Sierre
Depuis près de trois mois, le Peppiland est fermé. Ce parc d'attractions gonflables itinérant, originaire de la Chaux de Fonds, est bloqué à Sierre. A la Plaine Bellevue ce vendredi, on s'activait, on regonflait les manèges. A la manœuvre, le patron, le sympathique Giuseppe «Peppi» Perrino, le créateur du Peppiland. Le hasard a voulu que ce soit en Valais que tout s’est arrêté, voici trois mois. «C’était le vendredi 13 mars. Le soir, la police est venue et nous a demandé de tout boucler. Et voilà, c’était terminé, jusqu’à nouvel ordre». Peppi tient à remercier les autorités locales. «Oui, nous avons eu une grande chance. La Ville de Sierre a accepté de nous laisser ici sur la place, gratuitement, durant tous ces mois. On était boqué là, mais c’était super, il y a du gazon devant, du goudron derrière. On a pu bricoler, adapter les barrières pour nous mettre à jour, nous avons anticipé les normes d’hygiène à avoir».
300 personnes max’
Peppiland, c’est un parc avec des manèges gonflables. Il s’adresse aux enfants, de deux à 12 ans. Peppi est près accueillir du monde : «Les gens vont travailler avec des gants, des masques. Nos surveillants auront des masques avec des plexiglas à l’avant. J’ai droit à 300 personnes, pas plus. Alors on a mis sur pied un système de collier, chacun aura son numéro. Quand on arrive à 300, plus personnes n’entre dans le parc».
Des forains qui ont souffert
Ils n’ont pas travaillé depuis le 13 mars. Près de trois mois. Comment les forains ont-ils tenu le choc ? «Alors, les employés, je les ai mis en RH... Et puis nous, nous avons touché un petit peu d’APG... Et j’avais également une petite assurance qui nous a donné un petit coup de pouce». Giuseppe «Peppi» Perrino conclut, optimiste : «Pour l’instant, ça tient le coup, mais c’est vrai que c’est compliqué. Alors oui, pour demain (samedi NDLR), on est vraiment au taquet !» Les dates et les villes traversées par le Peppiland sont à retrouvé sur le site peppiland.ch