A Noël tous ne sont pas au même régime dans les prisons valaisannes
Difficile de parler de fête de fin d'années dans les geôles valaisannes.
Difficile de parler de fête de fin d'années dans les geôles valaisannes. En détention, Noël prend en effet une toute autre signification. Peu de place pour les joies en famille, guère plus pour les cadeaux.
Tous les détenus ne sont d'ailleurs pas logés à la même enseigne. En préventive, aux Iles par exemple, rien ne différencie Noël des 364 autres jours de l'année selon le chef du service pénitentiaire Georges Seewer.
En exécution de peine en revanche, les tentatives d'alléger le "mal des fêtes" sont nombreuses. A Crêtelongue, les détenus ont notamment accès à une messe, la présence d'aumôniers et/ou de travailleurs sociaux, de repas améliorés et d'un concert. Un atelier d'écriture commun avec Pramont a aussi été mis sur pied.
Ces activités n'enlève évidemment pas toute la charge symbolique de la période des fêtes vécues dans l'enfermement. Mais les détenus ne sont pas, et de loin, les seuls à la subir. "On pense en premier aux détenus mais c'est aussi le cas de leurs familles qui en sont séparés et cela, on le sent aussi très fort sur eux" explique Olivier Devaud adjoint à Crêtelongue et responsable des ateliers (interview ci-dessous).
En détention depuis 27 mois, Hervé le confirme (interview ci-dessous). D'autant plus pour son 3ème et dernier Noël en prison puisque par son bon comportement et pour avoir effectué deux tiers de sa peine, il pourra bénéficier de la liberté conditionnelle dès le 25 décembre. Et il compte bien "redonner à ses proches ce qu'ils lui ont donné durant sa détention". Ce "renouveau" s'accompagne d'ailleurs d'une opportunité : "en jouant carte sur table", Hervé a décroché un contrat de travail dans un autre canton "pour éviter des mauvaises rencontres" et où il pourra "écrire les nouvelles pages de sa vie" avec sa fiancée.