3e correction du Rhône: urgent d'investir pour les députés, sauf l'UDC
3e correction du Rhône : le Grand Conseil valaisan a très largement accepté, ce matin, de débattre du plan de financement élaboré par le Conseil d'Etat, par 94 oui, 24 non et 3 abstentions.
3e correction du Rhône : le Grand Conseil valaisan a très largement accepté, ce matin, de débattre du plan de financement élaboré par le Conseil d'Etat, par 94 oui, 24 non et 3 abstentions.
Tous les groupes sont entrés en matière, à l'exception de l'UDC du Valais romand et du Haut-Valais.
Actuellement, la 3e correction du Rhône avance au ralenti, faute de moyens financiers. Des chantiers ont même été stoppés, comme celui de Viège.
La volonté du gouvernement valaisan est donc de garantir un investissement moyen d'environ 100 millions de francs, ces dix prochaines années, pour aller de l'avant.
Afin d'y parvenir, l'Etat du Valais entend, par voie de décret, recourir au fonds pour les projets d'infrastructure du 21e siècle en y prélevant 60 millions de francs sur les 360 qui le composent. Cela permettra au canton de doubler son engagement financier annuel et, donc, de bénéficier d'un subventionnement fédéral supplémentaire, de 20%. Il sera ainsi possible d'investir un milliard de francs sur le fleuve jusqu'en 2024, y compris. 740 millions seront à charge de la Confédération.
Ce soutien élargi de Berne ne concernera pas seulement les interventions sur le Rhône mais tous les types de travaux contre les dangers naturels, a précisé le conseiller d'Etat Jacques Melly.
La démonstration a convaincu, à l'exception de l'UDC selon laquelle le fonds pour les projets d'infrastructure du 21e siècle n'était, à l'origine, pas du tout prévu pour ce type d'investissement mais pour des domaines comme l'énergie, les transports, les nouvelles technologies ou, plus largement, l'économie. Aux yeux du député-suppléant de Fully, Jérôme Desmeules, ponctionner ce fonds, c'est commettre un "hold-up" et "signer un chèque en blanc" au Conseil d'Etat.
L'UDC a donc demandé qu'on en revienne à la variante dite "des communes" qui privilégie l'approfondissement du fleuve à son élargissement. "C'est une variante trois fois plus rapide et trois fois moins chère", a assuré Jérôme Desmeules qui a d'ores et déjà confirmé qu'un référendum serait lancé contre ce plan de financement.
"Irresponsable", a rétorqué le conseiller d'Etat Jacques Melly. Un référendum "va tout bloquer alors que dans certaines communes il y a un danger de mort en pied de digue".
Le chef du département cantonal des transports, de l'équipement et de l'environnement s'est aussi interrogé, en cas de référendum, sur le sort des centaines d'hectares de terrains situés en zone rouge mais encore constructibles, à l'heure actuelle, en vertu d'un accord passé avec la Confédération dans le cadre de cette 3e correction du Rhône.
D'ici vendredi, le Grand Conseil débattra à deux reprises de ce projet de décret. S'il est adopté, les opposants disposeront alors de trois mois pour réunir 3000 signatures.