30 élus du district de Sierre en front commun pour défendre les lésés de la crue du Rhône
Tous unis, tous partis confondus, pour « booster » la sécurisation du Rhône et l’indemnisation des lésés : les politiques du district de Sierre voulaient des réponses. Ils les ont eues ce mercredi en invitant Christophe Darbellay et Franz Ruppen.
De mémoire de préfet, jamais l’unité n’a été aussi forte sur un même objet.
Tous partis confondus, députés et présidents de communes du district de Sierre, rejoints par les communes de Loèche et même de Naters, voulaient des réponses après les inondations du 30 juin. Ensemble, ils ont accueilli ce mercredi et sur la zone sinistrée, les conseillers d’Etat Franz Ruppen et Christophe Darbellay.
Leurs attentes : une clarification sur le planning des solutions de soutien aux lésés et bien évidemment sur les travaux de sécurisation du Rhône. Et ils n’ont pas été déçus.
Le gouvernement ayant déjà accordé les violons pour être dans la cible souhaitée l’a annoncé officiellement : une première phase de travaux urgents sera lancée dès cet automne ou en début d’hiver, au moment où le débit du Rhône sera au plus bas. Ce premier gros jalon doit permettre de consolider des digues, d’installer des palplanches, de creuser une partie du lit et de rehausser l’un ou les deux ponts.
La suite mixera une formule à moyen terme entre les travaux prévus dans la troisième correction du Rhône et la version revisitée mais « avec au moins le même niveau de sécurité », ont assuré les deux ministres présents.
Dans la foulée, il a tout autant été question de l’aide aux lésés, les privés comme les PME dans la mesure où les deux poids lourds industriels que sont Novelis et Constellium négocient directement avec le gouvernement. Après évaluation de la prise en charge par les assurances, les PME peuvent solliciter le CCF, le centre de compétence financière. Pour les privés le soutien passe là aussi d'abord par leurs assurances, en cas de nécessité par les CMS et les dons de la Chaîne du Bonheur. À voir pour l’après si aucune couverture n’est suffisante, un éventuel engagement du canton dans la mesure des dispositions légales actuelles ou à venir si elles devaient être adaptées. .
« Ces réponses et surtout la clarification de l’échéancier ont été bien accueillies par tous » souligne le préfet du district de Sierre, Jean-Marie Viaccoz, malgré encore quelques inconnues. À l’heure du bilan de cette rencontre, celui-ci a tenu à relever sa satisfaction de constater l’unité qui a prévalu entre les élus du district « ... qui devrait continuer, en tout cas par des échanges sur des objets pour préserver les intérêts de tout le district ». Quant à l’ampleur des conséquences de ces inondations du 30 juin, Jean-Marie Viaccoz n’a pas manqué de souligner la prise de conscience par tous, des drames qui se sont noués pour près de 140 personnes « celles qui ont perdu leur logement et certains leur travail à cause de cette catastrophe ».
Pour les mesures déjà prises, le canton a chiffré la facture : actuellement, elle avoisine les 130 millions de francs qui n’étaient évidemment pas prévus au budget et qui seront vraisemblablement prélevés sur la réserve de politique budgétaire. Mais "dans tous les cas, le canton trouvera les moyens", assure Christophe Darbellay.