La Compagnie des Alpes perd l'exploitation du domaine de Tignes
La Compagnie des Alpes n'exploitera plus le domaine skiable de Tignes (Savoie) à compter du 1er juin 2026, le conseil municipal de la ville ayant décidé jeudi de recourir à une Société Publique Locale (SPL) pour gérer ses pistes.
"La Compagnie des Alpes, continuera d'exploiter avec le plus haut niveau de service qui la caractérise le domaine skiable de Tignes jusqu'à la date du 31 mai 2026 via sa filiale STGM", explique vendredi l'entreprise, qui "prend acte" de cette décision, selon le communiqué. Juin 2026 correspond à l'échéance contractuelle de la délégation de service public.
A l'issue de cette date, les salariés de la STGM, "près de 300", seront "repris par la SPL qui sera créée par la commune de Tignes", indique La Compagnie des Alpes, ajoutant que la STGM est actuellement "le premier employeur de la station".
Le leader mondial de l'exploitation des domaines skiables exploitait le domaine de Tignes depuis la saison 1989/1990, "alors que ce dernier se trouvait au bord de la faillite", rappelle l'entreprise.
La fin de l'exploitation du domaine skiable se traduira également par la reprise par la SPL de "l'ensemble des installations en remontées mécaniques", en échange d'une indemnisation versée à la Compagnie des Alpes évaluée "à ce jour à 103 millions d'euros".
Dans son communiqué, l'entreprise promet d'étudier "avec sélectivité" et "discipline" les possibilités pour "redéployer la part de l'indemnité et des produits de cession qu'elle percevra", à la fin de l'exploitation du domaine skiable de Tignes.
Ce n'est pas la première fois que La Compagnie des Alpes perd l'exploitation d'une grande station alpine dans son histoire récente: en 2020, elle avait déjà perdu l'exploitation de la station des Deux Alpes.
La Compagnie des Alpes compte toutefois de nombreuses autres stations dans son portefeuille, dont Val d'Isère, La Plagne, ou encore Les Arcs.
Sur les 9 premiers mois de 2024, le chiffre d'affaires des domaines skiables du groupe atteint 542,4 millions d'euros (+13,2%). Celui des remontées mécaniques a progressé de 13,4%, portée par une hausse de 7,9% du nombre de journées-skieur et une augmentation de 5,5% du revenu moyen par journée-skieur.