Planification hospitalière: les cliniques privées insatisfaites
Après l'annonce mardi par le Conseil d'Etat vaudois de la révision de sa planification hospitalière, les cliniques privées sous l'égide de Vaud Cliniques ont dénoncé "une procédure opaque". Elles critiquent aussi "une inégalité de traitement" du gouvernement.
Ce dernier a publié en début de semaine la liste révisée des établissements hospitaliers de soins aigus admis à facturer à charge de l'assurance obligatoire des soins. Cette nouvelle planification hospitalière inclut également des cliniques privées dans différentes régions du canton.
"Vaud Cliniques prend acte avec déception de la nouvelle planification hospitalière vaudoise et de l'arrêté du Conseil d'Etat en découlant, au terme d’une procédure qui a duré plusieurs années", écrit la faîtière dans un communiqué publié mercredi soir. "Le Conseil d'Etat n'a malheureusement pas jugé utile de soumettre les conditions-cadres révisées à une nouvelle procédure de consultation".
Recours possibles
"Nous soulignons que les conditions-cadres discriminent les cliniques privées en exigeant notamment le salariat des médecins (alors même que la plupart des établissements de Vaud Cliniques collaborent avec des médecins indépendants). Nous regrettons, qu'à l'instar d'autres cantons, la fixation des conditions cadre de la planification hospitalière ne soient pas de la compétence du Grand Conseil", relève Vaud Cliniques.
Celle-ci se dit "très préoccupée" du résultat de la planification qui "ne va pas dans le sens d'un partenariat public-privé dans le canton de Vaud". "En termes de libre accès aux soins et de libre choix de l'hôpital, pourtant garantis par la LAMal, les patients vaudois sont finalement les grands perdants de cet exercice".
Selon la faîtière, il appartient désormais à chaque établissement de décider s'il s'accommode de la situation ou s'il décide de recourir contre l'arrêté du Conseil d'Etat relatif à la planification. Vaud cliniques n'a, en effet, pas la qualité pour agir dans ce dossier.