Mobilisation pour une nouvelle ligne ferroviaire Genève-Lausanne
Les associations patronales vaudoises et genevoises se mobilisent pour la réalisation d’une nouvelle ligne ferroviaire entre Genève et Lausanne. Le Conseil fédéral et les Chambres doivent désormais adopter une perspective plus ambitieuse sur les questions d’infrastructures ferroviaires lémaniques, soulignent-elles jeudi dans un communiqué.
Le Centre Patronal, la Fédération des entreprises romandes, la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève et la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie saluent le message du Conseil fédéral du 16 août dernier proposant la réalisation d’un nouveau tronçon ferroviaire entre Morges et Perroy. Toutefois, ces nouveaux investissements sont encore insuffisants au regard des besoins sur une ligne chroniquement saturée, estiment-ils.
A l’horizon 2050, la Métropole lémanique (Vaud-Genève) pourrait compter plus de 340'000 habitants supplémentaires, ce qui générerait une croissance des besoins de mobilité de l’ordre de 50 à 55%. En parallèle, une utilisation accrue du train sera rendue nécessaire afin de diminuer les émissions de CO2 et répondre aux exigences fixées par la nouvelle loi fédérale sur le climat.
Ligne vulnérable
Il est temps que la Confédération prenne les devants. Un changement de paradigme est nécessaire pour faire face à la future hausse de la demande, tout en maintenant la compétitivité du rail dans l’arc lémanique. Il implique de réaliser une nouvelle ligne ferroviaire en site propre ou, a minima, de construire plusieurs nouveaux tronçons enterrés, souligne le communiqué.
En effet, au contraire des axes reliant les autres grandes villes du pays (Zurich, Bâle, Berne), la ligne Genève-Lausanne ne possède aucun trajet alternatif. Par conséquent, elle demeure très vulnérable aux interruptions de trafic comme l’incident de Tolochenaz l’a démontré en 2021.
Motions
Les associations patronales attendent donc une inflexion en ce sens dans la prochaine étape d’aménagement. Elles soutiennent les motions déposées aux Chambres par les Vaudois Olivier Français, sénateur et Roger Nordmann, conseiller national, pour augmenter la redondance et la capacité de la ligne ferroviaire entre Lausanne et Genève.