Blinken botte en touche sur l'avenir de Netanyahu
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken refuse de se prononcer sur l'avenir du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Mais mercredi à Davos (GR), il estime que parfois des "décisions difficiles" doivent être prises.
"C'est aux Israéliens de décider", a dit le secrétaire d'Etat devant les participants au Forum économique mondial (WEF). Mais le Proche-Orient est à un moment important, selon lui.
"Ce que nous voyons chaque jour à Gaza est douloureux", a-t-il insisté, rejetant toute accusation de laisser tomber les Palestiniens. "C'est dévastateur", a-t-il ajouté. Mais "Israël doit vivre en sécurité. Il ne doit pas y avoir de nouveau 7 octobre" où des groupes armés massacreraient des civils.
Le chef de la diplomatie américaine souhaite "dès que possible" une réforme d'une Autorité palestinienne "plus solide" pour répondre à la demande des Palestiniens. Sans corruption et avec des infrastructures pour les citoyens.
M. Blinken estime également possible comme jamais auparavant une "régionalisation" au Proche-Orient où tous les partenaires collaboreraient. Et jamais autant de pays n'ont voulu normaliser leurs relations avec l'Etat hébreu, a-t-il ajouté, alors que son homologue saoudien a répété mardi la volonté de Riyad de cet apaisement.
Amherd-Biden
Interrogé sur un effet d'un possible retour de Donald Trump à la présidence américaine, il a dit "ne pas faire de politique". Et de porter son attention sur les tensions actuelles, dont celle avec les rebelles Houthis qui s'en prennent au trafic maritime international. Mais il a tout de même estimé comme une "erreur" considérable dans la décision du républicain d'éliminer l'accord nucléaire avec Téhéran. Et réitéré le souhait du président Joe Biden d'apaiser les relations avec Pékin.
M. Blinken a multiplié les rencontres dans la station grisonne, dont une avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Mercredi, il a dit ne pas voir de possibilité de négociation d'un cessez-le-feu pour le moment.
Il a également vu la présidente de la Confédération qui lui a relayé sa volonté de rencontrer M. Biden avant l'été à Washington, quelques mois avant la seconde présidence suisse du Conseil de sécurité de l'ONU.