Un tracé plus accessible et des contrôles techniques facultatifs: le Grand Raid se réinvente, un peu
Les organisateurs du Grand Raid ont présenté les contours de la prochaine édition, prévue les 18 et 19 août 2023. Le relais est remplacé par une course d’équipe. Les contrôles techniques ne sont plus obligatoires. Des allègements qui visent à booster les inscriptions.
La 33ème édition du Grand Raid débarque dans deux mois avec quelques nouveautés. Pour enrayer la baisse de participation, les organisateurs ont longuement planché sur les améliorations ou les allègements nécessaires. La question était épineuse. Comment transformer cette épreuve mythique sans toucher à son ADN? «Cela ne sert à rien de tout révolutionner, explique Jean-Pierre Fournier. En revanche, il faut toujours se remettre en question.»
«Nous avons remplacé les activités qui marchaient moins bien par d’autres.» Jean-Pierre Fournier
Pour relancer la machine, le comité d’organisation a tout remis à plat. Changements de dates, de formats, de lieux ou de nom, les hypothèses étaient nombreuses, comme le confirme le boss de l’évènement. «Nous avons convoqué une panoplie d’acteurs liés au tourisme, à la politique et au sport mais à la fin il n’y a pas de miracle. La course est comme elle est. Nous avons donc remplacé les activités qui marchaient moins bien par d’autres. On vivra cette année une nouvelle expérience, qui on l’espère sera positive.»
Un nouveau tracé plus accessible
L’épreuve en relais est remplacée par une course d’équipe, sur le modèle de la Patrouille des Glaciers. Des trios pourront lancer leur aventure sur l’un des 4 départs: Verbier, Nendaz, Hérémence et Évolène. Autre nouveauté, toujours depuis Évolène, un parcours à priori moins dur, qui passera par Nax mais qui évitera surtout le Pas de Lona, obstacle mythique et majeur de tous les tracés traditionnels. «On espère que cela incitera un nouveau public à participer à notre épreuve. C’est plus long mais beaucoup plus roulant que le tracé habituel.» Convaincu par cette nouveauté, Jean Pierre Fournier évoque aussi l’abandon des contrôles techniques obligatoires. «Cela fait plusieurs années qu’on en parle. Certains coureurs l’apprécient, d’autres pas du tout. Ces contrôles sont surtout destinés aux populaires. Les gens savent qu’ils doivent avoir une machine en ordre.» C’est pourquoi le contrôle du vélo est tout de même recommandé, sur place à Sion, la veille de la course, ou auprès des magasins partenaires comme lors des années précédentes.
Prévu cette année à la mi-août (18-19), le Grand Raid bousculera ses dates dans deux ans, pour l’épreuve marathon des Championnats du monde de VTT, début septembre 2025. Une belle vitrine, précise Jean-Pierre Fournier, qui voit l’opportunité d’attirer d’autres têtes d’affiche.