Un Giro handbike pour sensibiliser à la cause
Le Valais a accueilli ce dimanche une étape d'un Giro particulier. Organisé dans le cadre des 40 ans de l'Association suisse des paraplégiques, il vise à sensibiliser à la cause.
C’est un Giro particulier qui a fait halte en Valais ce dimanche. Lancé mardi, la compétition est organisée par l’Association suisse des paraplégiques. Pour fêter ses 40 ans, elle a mis sur pied, avec le soutien des sections régionales, 13 étapes réparties dans toute la Suisse.
«Les performances que réalisent ces athlètes d’élite en situation de handicap tendent à gommer leur différence.» Jérome Bagnoud, président du club de fauteuil roulant du Valais romand
Et dimanche, le peloton de handbikers a donc roulé en Valais. La 6e étape de ce Giro devait relier Naters à la Clinique romande de réadaptation, à Sion. «Devait», puisque la météo a forcé les organisateurs à déplacer le départ à Steg. Le message à transmettre est lui resté le même. Dans leur fauteuil, les participants roulent pour prouver qu’ils existent et que non, le sport handicap n’est pas la chasse gardée des sportifs d’élite. «Parfois, les performances hors du commun que réalisent ces athlètes tendent à gommer leur handicap et on se rend moins compte des difficultés qui sont les nôtres au quotidien», explique Jérôme Bagnoud, président du club de fauteuil roulant du Valais romand.
Une cohabitation à améliorer
Les performances des sportifs d’élite en situation de handicap tendraient donc à «gommer» les différences. Cela dit, et Jérôme Bagnoud en convient, leur médiatisation est bénéfique à la cause. Un avis que partage Régis Dessimoz, l’un des quatre Valaisans à avoir pris le départ de l’étape dimanche. Il estime que si le chemin est encore long, la cohabitation entre personnes handicapées et valides s’améliore. Il est d’ailleurs convaincu d’avoir un rôle à jouer, de par son attitude. «On reste une minorité et sera toujours regardé avec parfois de l’admiration pour ce que l’on fait, mais aussi du déni car aucun valide ne veut se retrouver dans notre situation. A nous d’aller vers les gens pour ouvrir le dialogue et sensibiliser», estime Régis Dessimoz.
«On reste une minorité. Aucun valide ne veut se retrouver dans notre situation.» Rédis Dessimoz, handbiker
En Valais, comme en Suisse, on estime à 10 le pourcentage de personnes en situation de handicap et à 5% celui des personnes en fauteuil roulant.
Jérôme Bagnoud veut sensibiliser les politiques. Ecoutez notre reportage: